Le Pô, plus grand fleuve d’Italie, est aujourd’hui encore sous la menace d’une marée noire sans précédent, suite au sabotage d’une ancienne raffinerie le long de l’un de ses affluents, au nord de Milan.
Un acte de malveillance est à l’origine de la catastrophe écologique qui touche aujourd’hui l’Italie via son fleuve emblématique, le Pô. Dans la nuit de mardi, les vannes d’un dépôt de l’ancienne raffinerie Lombardi Petroli située sur les rives d’un affluent du Pô à Villasanta, près de Monza, ont été ouvertes volontairement par quelqu’un et ce sont au moins 1.000 m3 de pétrole qui se sont déversés dans les eaux du fleuve.
En dépit des barrières mises en place pour tenter d’endiguer la nappe de pétrole, cette dernière a néanmoins réussi à descendre le cours du Lombra depuis Monza jusqu’à rejoindre le Pô près de Piacenza. Davide Boni, responsable pour l’environnement de la région Lombardie, souhaite « demander l’état de calamité et la mise en place d’un plan pour limiter les dommages à l’environnement et faire face à une situation grave qui met en danger notre région tout entière et nos cours d’eau« .
Conséquences sur plusieurs années
Pour Dario Allevi président de la province, « c’est un vrai acte de terrorisme environnemental ». Il qualifie même de « gravissime » le comportement de l’ancienne raffinerie, expliquant qu’elle avait refusé l’entrée sur son site pendant plusieurs heures, de techniciens de la protection civile envoyés pour tenter de stopper la fuite.
L’Italie connait là une catastrophe écologique sans précédent. Déjà, de nombreux oiseaux sont morts. Marevivo, une association de protection de la mer, estime que dix mille espèces marines pourraient être touchées lorsque la nappe atteindra la Mer adriatique.
Selon les experts, ces dégâts pourraient également se répercuter sur toute la chaîne alimentaire, avec des conséquences possibles sur plusieurs années. La pollution menace ainsi directement les cultures de blé et de maïs du bassin du Pô et celles de riz du Lambro.
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