La volonté de Nathalie Kosciusko-Morizet de fixer de nouvelles règles en matière d’affichage extérieur afin de limiter la pollution visuelle est bien loin de faire l’unanimité chez les professionnels de l’affichage. Ces derniers, JC Decaux, le numéro un français, en tête, furieux d’une telle éventualité, préparent leur riposte.
Dans le cadre de la loi Grenelle 2, la ministre de l’Ecologie a mis en consultation jusqu’à la fin du mois de mars un projet de décret fixant les nouvelles règles en matière d’affichage publicitaire extérieur. Cette décision qui vise la fin des couloirs publicitaires, a provoqué la fureur des professionnels du secteur, JC Decaux en tête. Réunis au sein de l’Union de la publicité extérieure, ils préparent leur riposte à un texte qui a selon eux « été élaboré sans étude d’impact » et qui « cumule les incohérences et les incertitudes que rendent son application, et donc son maintien, impossible en l’état« .
Un projet « irresponsable »
Les professionnels de l’UPE sont d’autant plus en colère que, depuis plusieurs mois déjà, ils collaborent avec le ministère et de Conseil national du Paysage à ce projet de décret. Or, la proposition de Nathalie Kosciusko-Morizet ne reprend pas les dispositifs sur lesquels il avait été trouvé un consensus. Par ailleurs, Stéphane Dottelonde, le président de l’UPE, confie dans La Tribune, que de nombreuses clauses du projet « sont mal rédigées et certaines sont même contraires à la loi » et, « le texte ne mesure pas les impacts économiques et sociaux » sur le secteur. Le texte est donc jugé « irresponsable » par les professionnels d’un secteur qui pèse aujourd’hui 1,1 milliard d’euros et générateur d’emplois.
« Il est indispensable que le projet de décret fasse l’objet d’une réécriture complète qui respecte la lettre et l’esprit de la loi Grenelle 2, et garantisse la pérennité d’un secteur générateur d’emplois » conclut l’UPE.
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