Les députés européens viennent d’adopter le rapport Westlund sur la protection de la santé publique contre les perturbateurs endocriniens. Sans valeur législatif et donc non contraignant, le texte appelle cependant à la réduction des expositions aux PE et à une réforme réglementaire en ce sens.

La résolution confirme la nécessité d’appliquer le principe de précaution sur cette question. Elle préconise de considérer les perturbateurs endocriniens comme des substances ne présentant pas de seuil de toxicité, et de prendre en compte les effets cocktails des expositions à ces PE.

Satisfait par cette avancée, Réseau Environnement Santé reste cependant vigilant. « Certains industriels et leurs relais veulent distinguer les PE faibles des PE forts (?) Retenir ce critère pour les PE risque de laisser définitivement en-dehors de tout contrôle un certain nombre de substances, en négation complète du principe de précaution, en hypothéquant les progrès scientifiques à venir, la prise en compte de l’effet cocktail ou la complexité des interactions et des impacts environnementaux » s’alarme Yannick Vicaire, chargé de mission au RES.