Le Japon a connu un violent séisme hier, d’une magnitude de 6,8 sur l’échelle de Richter. Ce séisme a provoqué un début d’incendie dans une des plus grandes centrales du monde, la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, propriété du géant Tokyo Electric Power (Tepco). Même si aucune fuite radioactive importante n’est constatée, cette catastrophe relance la question de la sécurité nucléaire dans le pays.
Alors que le ministre nippon de l’Economie et de l’Industrie, Akira Amari, a ordonné la fermeture de la centrale, il s’inquiète de la lenteur de Tepco pour régler l’incident. Son dirigeant Tsunehisa Katsumata reconnait « qu’il y a eu une certaine inefficacité dans nos mesures » de lutte anti-incendie.
Le séisme aurait notamment renversé plusieurs fûts empilés contenant des déchets faiblement radioactifs et certains d’entre-eux auraient été retrouvés ouverts, selon l’agence japonaise Kyodo News. Si le porte-parole de la centrale confirme bien que des fûts sont tombés, il refuse de donner de plus amples informations sur un éventuel risque de fuite.
35% de nucléaire civil
Or, cette mauvaise gestion de la catastrophe au sein de la plus grande usine nucléaire du pays inquiète les autorités qui craignent que la population ne fasse plus confiance à l’énergie nucléaire. Le Japon ne dispose que de très peu de ressources naturelles et dépend à 35% du nucléaire civil pour son électricité. La population commence à s’inquiéter des mesures en place en cas de grave accident à la centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa.
La centrale sera donc fermée jusqu’à ce que toutes les conditions de sécurité soient réunies pour la reprise de son activité.
Commentaires récents