La Chine est pointée du doigt pour ses problèmes récurrents de pollution. Un rapport de l’OCDE publié hier, invite Pékin à lutter de façon plus intense contre la pollution. Dans le même temps, les autorités chinoises cherchent à censurer partiellement un rapport de la Banque mondiale sur « le coût de la pollution en Chine ».
La Chine est, à l’heure qu’il est, le second pays émetteur de gaz à effet de serre. Par ailleurs, la gestion des déchets est devenue problématique dans ce pays fortement peuplé et à l’urbanisation galopante.
Un rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) précise que « la pollution dans certaines villes de Chine atteint des niveaux parmi les plus élevés du monde, l’intensité énergétique est supérieure de 20% environ à la moyenne des pays de l’OCDE et environ un tiers des cours d’eau sont gravement pollués« .
« C’est à l’échelon local que la mise en oeuvre de la politique de l’environnement rencontre le plus d’obstacles, les priorités économiques prennent en général le pas sur les préoccupations environnementales« .
Une mauvaise gestion des déchets
Par ailleurs, la gestion des déchets laisse vraiment à désirer, l’incinération et le recyclage ne représentant en effet que 3 à 5% du traitement des déchets municipaux.
L’OCDE recommande donc à la Chine d’être plus stricte dans les mesures environnementales prises. Il précise que « l’absence de moyens conséquents de suivi, d’inspection et de contrôle, mais aussi de sanctions, limite l’efficacité des mesures« .
Censure du rapport
Dans le même temps, les autorités chinoises cherchent à censurer un rapport de la Banque mondiale, « le coût de la pollution en Chine », qui révèle le coût humain de la pollution chinoise. En effet, selon ce rapport, ce sont près de 750 000 décès chaque année qui seraient dus à la pollution de l’air atmosphérique, de l’eau ou encore de la mauvaise qualité de l’air intérieur.
A un an de la tenue des JO de Pékin, la Chine ne souhaite pas alerter les populations, et cherche avant tout à redresser la barre. Mais, les athlètes sont tout de même de plus en plus inquiets à l’idée de devoir s’entraîner dans un tel environnement.
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