Le quotidien « Le Monde » d’aujourd’hui révèle que des cas de cancers ont été reconnus comme maladies professionnelles, chez des salariés travaillant à la maintenance des canalisations du réseau d’eau de Rouen.
Le journal tire son information de la revue de prévention des risques professionnels « Santé & Travail » qui précise que la révélation de deux cas de cancer de la vessie chez les salariés en question révèle au grand jour le problème de l’exposition des salariés de maintenance à des fumées cancérigènes.
« Le Monde » cite la revue professionnelle qui explique que « les manipulations de tronçonnage, de soudage ou encore d’oxycoupage sur les tuyaux d’eau potable » sont réalisées dans des espaces souterrains, étroits et confinés. L’enquête mandatée par la ville de Rouen, a démontré qu’au cours des opérations de maintenance, les concentrations atmosphériques en benzo (a) pyrène, substance très toxique et connue pour provoquer des cancers de la vessie, pouvaient atteindre 1 000 fois la valeur maximale recommandée.
Un vernis anti-corrosion
La source de benzo (a) pyrène serait un vernis anti-corrosion, le Carbolac 12 100, qui exposé à des fortes chaleurs dégage des fumées chargée en cette substance toxique. Mais, si les personnes chargées d’appliquer le vernis sont informées de la présence de benzo (a) pyrène dans le produit et des risques d’émanation, les opérateurs de maintenance n’auraient quant à eux pas connaissance de l’information.
L’étude commandée par la ville de Rouen devrait alors servir à informer et protéger les salariés des autres villes. L’information est d’autant plus nécessaire que le vernis, commercialisé en février, aurait peut-être servi à d’autres types de canalisations que celles du réseau d’eau. Les canalisations de gaz pourraient aussi être recouvertes de ce produit.
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