Après le séisme qui a frappé le Japon mercredi dernier, le maire de la ville de Kashiwazaki avait ordonné la fermeture d’une des plus grandes centrales du monde, la centrale de Kashiwazaki-Kariwa. De ce fait, l’électricien japonais Tepco, propriétaire de la centrale, se voit privé de 11% de ses capacités de production.
Et, il semblerait que cette fermeture devrait durer, puisque les 7 réacteurs de la centrale vont rester à l’arrêt pendant au moins un an. Tepco va donc devoir chercher d’autres sources afin de compenser les 7,11 millions de KWh manquant. A défaut, la ville de Tokyo, alimentée en grande partie par la centrale de Kashiwazaki-Kariwa, pourrait être soumise à des coupures au plus fort de l’été.
Mais, au-delà des difficultés et des surcoûts que devrait subir Tepco, c’est plus généralement le problème de la sureté nucléaire qui fait désormais débat au Japon. Depuis 1995, c’est une succession d’incidents qui touchent à la sureté des installations nucléaires, problèmes le plus souvent dûs à l’activité sismique de la péninsule.
Un ambitieux programme nucléaire
La population s’inquiète donc et ce n’est pas forcement de bonne augure au moment même où le pays se lance dans un ambitieux programme nucléaire. La construction de nouvelles centrales devraient pouvoir porter la part du nucléaire de 30% actuellement à 40% de la production totale d’électricité.
Les autorités nippones ont donc à coeur de reprendre les choses en main et le bruit courrait hier que les présidents des principales compagnies d’électricté du pays seraient convoqués aujourd’hui afin de mettre au point une stratégie de communication et de transparence sur le nucléaire.
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