Dans la lutte contre la pollution provoquée par les avions, un type de pollution dont l’impact est destiné à augmenter (en 2022 le nombre de passagers qui a déjà triplé de 1980 à 2000, est destiné à croître encore jusque 8 875 milliards), la recherche change d’objectif. Après s’être concentrée sur l’amélioration des performances et sur le rendement des moteurs, aujourd’hui elle pointe sur les carburants de substitution moins nocifs pour l’environnement.
L’Union Européenne voudrait quant à elle réduire de 50% par kilomètre les émissions de CO2 par passager et de 80% ceux des NOX dans les phases de décollage et d’atterrissage, sans oublier la réduction de la pollution sonore et de l’impact sur l’environnement.
Ces thèmes sont au centre du projet ENFICA-FC (Environmentaly Friendly Inter City Aircraft powered by Fuel Cells). Son objectif est d’aboutir en 36 mois au premier vol en Europe d’un avion à pile à combustible. Le Politecnico de Turin coordonne ce projet européen en collaboration avec 10 universités et centres de recherche de différents pays. C’est l’unique projet de ce type au niveau européen.
Deux phases
L’ingénieur Giulio Romeo explique : « Il existe deux phases. D’une part, nous visons à la réalisation d’un avion sans pilote, un UAV de 70 mètres alimenté par énergie solaire et pile à combustible. D’autre part, des études plus théoriques sont développées« . Le prototype nommé « Heliplat » aurait beaucoup d’avantages environnementaux, mais aussi de nombreuses applications pratiques. Ses caractéristiques techniques (une autonomie de vol de 3 à 4 mois sans escale, un coût de 800 à 1000 euro l’heure – contre 5 à 6 mille des avions standards) le rendraient idéal pour les tâches de surveillance de l’aire méditerranéenne. Alimenté grâce à des panneaux solaires pendant le jour et par des piles à combustible durant la nuit, cet avion pourrait voler à près de 20 milles mètres d’altitude. Ce système pourrait alimenter, dans 15 ans, des petits avions biplaces pour des vols courts.
« Le plan de travail prévoit tout d’abord la modification d’un avion biplace : le système de propulsion traditionnel sera remplacé par des piles à combustibles. De nombreux tests seront effectués sur ce prototype pour analyser ses avantages techniques et améliorer son rendement« . Le coût du projet est de 4,5 millions d’euro, dont 2.918.600 euros couverts par un financement européen. L’ingénieur Romeo conclut : « un million d’euro a été demandé au conseil régional pour réaliser l’avion à énergie solaire. Il est vrai que le financement est conséquent mais les politiciens devraient comprendre que financer la recherche est d’importance vitale pour le futur ».
BE Italie numéro 56 (20/07/2007) Ambassade de France en Italie
ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/43648.htm
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