Aujourd’hui est célébré à Sao Paulo au Brésil, le premier anniversaire du moratoire sur le commerce des cultures de soja issu de la déforestation de l’Amazonie qui a permis une vraie diminution des nouvelles plantations de soja dans la forêt amazonienne.
Greenpeace et un grand nombre de distributeurs européens ont réaffirmé aujourd’hui leur soutien au moratoire en tant qu’outil de protection de la première forêt tropicale de la planète.
En 2006, Greenpeace avait révélé dans un rapport documenté Eating up the Amazon le rôle moteur joué par l’expansion des cultures de soja dans la déforestation amazonienne. Une vaste campagne et une alliance stratégique avec Mc Donald’s Europe avaient conduit à l’adoption d’un moratoire de deux ans sur l’achat de soja issu de parcelles nouvellement déforestées.
Réduction de la déforestation
Un an après son entrée en vigueur, le bilan est positif. Dans l’Etat du Mato Grosso, la fameuse « frontière agricole » du Brésil, la réduction de la déforestation a atteint 40 % entre août 2006 (date de mise en ?uvre du moratoire) et mai 2007 par rapport à la même période de l’année précédente. Dans l’Etat du Para, on a planté 41 % de moins de nouvelles plantations de soja que l’année précédente, bien au-delà de la réduction moyenne nationale de 9,3 %, 30 000 hectares ont ainsi été préservés.
« En ce jour anniversaire, le constat est clair : les résultats suivent quand les grandes entreprises prennent au sérieux leurs responsabilités sociale et environnementale. Les avancées prometteuses de ce moratoire doivent maintenant être rendues irréversibles », précise Paulo Adario, coordinateur de la campagne Amazone de Greenpeace au Brésil. Nous souhaitons que tous les secteurs de l’agrobusiness adoptent des mesures identiques ! »
Titres de propriétés et statut légal
Ce moratoire a eu d’autres effets bénéfiques puisqu’il a conduit le gouvernement brésilien à accélérer l’enregistrement des titres de propriétés et leur statut légal, point particulièrement important pour renforcer les lois de protection de l’environnement et la gouvernance des secteurs agricoles et forestiers.
« La maintien et le succès du moratoire dépendent beaucoup du processus de contrôle des exploitations, processus qui n’est pas encore en place. En attendant, l’industrie du soja doit y contribuer en s’assurant que ses fournisseurs adhèrent au système de cartographie de la région et respectent la législation », déclare Arnaud Apoteker, de Greenpeace France.
Pour Rebecca Jaramillo, responsable qualité de Mac Donald’s Europe: « Nous reconnaissons qu’il n’y a pas de temps à perdre pour protéger l’Amazonie. La première année du moratoire a connu des progrès importants et nous nous engageons à ce que cela continue. Si certaines mesures nécessaires prennent plus de temps que les deux années de moratoire, nous souhaitons que ce dernier reste en place jusqu’à leur complète mise en ?uvre. »
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