Hier, au cours d’une audition devant la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale sur les conditions de la libération des infirmières bulgares en Libye, Bernard Kouchner, Ministre des Affaires Etrangères, a estimé que la livraison d’un réacteur nucléaire à la Libye n’était qu’une « hypothèse ».
« Il y a eu des grincements en particulier parce qu’on a évoqué l’hypothèse, qui n’est pas du tout avérée. (…) Je vous rappelle que c’est pour désaliniser l’eau de mer, ce n’est pas pour faire la guerre, et que c’est contrôlé complètement« , a signalé le ministre de la diplomatie française.
Un discours critiqué
François Hollande, premier secrétaire du parti socialiste (PS) a déploré le « flou » du discours de Bernard Kouchner. Il a également déclaré que ce dernier « est apparu comme un acteur qui n’a joué aucun rôle« . « Les échanges ont été vifs, le ministre était mal à l’aise, agressif, avec une façon de papillonner et de passer du coq à l’âne« , a ajouté François Loncle, député PS.
Pour Jacques Myard, député Union pour un Mouvement Populaire (UMP), les membres du Parti Socialiste ont exprimé « un ressentiment personnel contre quelqu’un qui a quitté leurs rangs« .
« Le ministre des affaires étrangères fait marche arrière et contredit les déclarations de l’Elysée. Nous exigeons donc du gouvernement qu’il annule officiellement la livraison du réacteur nucléaire à la Libye et que dorénavant, tout projet d’accord de coopération sur le nucléaire soit rendu public et discuté au minima par le parlement« , a annoncé Fréderic Marillier, chargé de la campagne énergie de Greenpeace.
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