Après la Grande-Bretagne, le Danemark, l’Allemagne, le miscanthus giganteus, également appelé « herbe à éléphant », commence à être cultivé en France, essentiellement dans l’Ouest.
La plante originaire d’Asie est facile à cultiver. Elle est peu exigeante en chaleur et elle s’adapte à tous types de sols. Toutefois, le miscanthus nécessite beaucoup d’eau. Cette graminée possède deux avantages intéressants pour la production de biocarburants : elle produit beaucoup de biomasse et elle est économe en intrants, c’est-à-dire qu’elle ne demande pas de recourir aux engrais.
Un pouvoir calorifique élevé
Le miscanthus possède un pouvoir calorifique plus élevé que celui de la plaquette de bois. Son pouvoir calorifique inférieur (PCI) est d’environ 4700 kilowattheures par tonne (kWh/t) contre 3300 pour la plaquette de bois. Pour Emmanuel de Maupeou, dirigeant de la société Bical Biomasse France, une société spécialisée dans le miscanthus, la plante est également économique pour le consommateur puisque son coût est compris entre 20 et 22 euros le mégawattheure (MW/h) contre 55 à 60 euros pour le fioul.
Un production qui devrait s’accroître
Aujourd’hui, la France cultive 800 hectares de miscanthus alors que son voisin britannique consacre 15 000 hectares à la graminée. La production française devrait augmenter ces prochaines années. En effet, de plus en plus de professionnels s’intéressent à la plante qui émet très peu de CO2 lors de sa combustion.
Pour le moment, le miscanthus est principalement utilisé comme biocombustible. Il ne s’agit pas de sa seule utilisation. Il peut être également usité dans la fabrication de biomatériaux.
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