Suite au rappel mardi dernier par le fabricant de jouets Mattel américain de quelques 18 millions de jouets dans le monde entier, tous fabriqués en Chine, le quotidien « les échos » revient sur l’explosion des produits défectueux ou dangereux mis sur le marché.
« Parce que vos enfants sont aussi nos enfants. Rien n’est plus important que la sécurité de nos enfants« . Mattel a ainsi lancé aux Etats-Unis une vaste campagne publicitaire afin de communiquer sur le rappel de jouets défectueux produits pour la marque en Chine.
Selon Rapex, le système communautaire d’échange rapide d’informations, la Commission européenne a observé une croissance des notifications d’alertes pour produits dangereux non alimentaires de près de 50% au cours des sept derniers mois de l’année. Et, près de la moitié de ces notifications concernent des produits fabriqués en Chine.
Beaucoup de firmes occidentales sous-traitent en Chine. Or, Laurence Baillif, la directrice risques et crises au bureau d’études Dataproxima, confie aux « échos » qu’une « entreprise peut tout à fait délocaliser une partie de sa production ou la confier à un sous-traitant sans sacrifier la qualité (.) Il faut durcir le cahier des charges et réaliser un contrôle réel de l’organisation industrielle, c’est à dire sur place. A un moment donné, ça va évidemment coûter de l’argent. »
Cependant le jeu en vaut la chandelle si l’on considère le coût des rappels. Mattel évoque en effet le chiffre de 30 millions de dollars.
Face à cette nouvelle mise en cause, la Chine, de son côté, se défend et affirme avoir pris les mesures nécessaires afin de stopper les exportations de produits litigieux et les officiels chinois affirment que 99% de la production chinoise est aux normes occidentales. La balle serait donc dans le camp des donneurs d’ordres.
Commentaires récents