Un communiqué conjoint des ministères de l’Agriculture et de la Pêche ainsi que de l’Environnement, du Développement et de l’Aménagement durables, annonce que samedi 25 août verra l’ouverture de la chasse aux principales espèces de gibier d’eau sur l’ensemble du territoire français (en complément de l’ouverture anticipée le 4 août dernier sur le domaine public maritime Atlantique-Manche-Nord).
Aujourd’hui, compte tenu du niveau de risque élevé en matière d’influenza aviaire, le transport et l’utilisation des appelants pour la chasse au gibier d’eau sont interdits (sauf, par dérogation, sur le littoral Atlantique-Manche-Nord où ils sont autorisés par arrêté ministériel du 2 août). La réglementation précise en effet que des dérogations peuvent être adoptées sous réserve d’une analyse spécifique de risque.
Dans un contexte sanitaire marqué par la découverte récente de cas d’influenza aviaire H5N1 hautement pathogène sur des oiseaux sauvages en Moselle et à l’étranger, et compte tenu des conséquences économiques majeures qu’entraînerait un cas d’infection d’un appelant sur l’ensemble des filières avicoles (dont la restriction des exportations de volaille…) le Gouvernement a souhaité solliciter l’avis spécifique de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire des Aliments (Afssa).
L’avis de l’Afssa
Cet avis, rendu le 21 août, indique notamment que « compte tenu de l’amplification prochaine des mouvements migratoires rendant difficilement prévisible l’évolution de la situation épidémiologique (…) et des conséquences qu’un seul cas d’infection par le virus H5N1 HP entraînerait pour l’ensemble des filières avicoles (…) quelle que soit la qualité de l’épidémiosurveillance mise en ?uvre, l’Afssa émet un avis défavorable pour l’ensemble du territoire national sur l’utilisation et le transport des appelants (…) ».
En complément, l’Afssa confirme la pertinence des dérogations accordées le 2 août sur le littoral Atlantique-Manche-Nord pour l’utilisation et le transport des appelants pour la chasse en milieux maritime, milieu aqueux salé, créant des conditions épidémiologiques différentes de celles observées en milieu aqueux continental.
Cette situation conduit à maintenir l’interdiction d’usage et de transport des appelants à l’exception du domaine public maritime (Atlantique-Manche-Nord).
D’ores et déjà un nouvel avis de L’AFSSA est sollicité à l’issue de la période de restriction induite par le dernier cas découvert en Moselle pour :
– une évaluation particulière des conditions d’usage des appelants pour les zones maritimes littorales méditerranéennes.
– la réévaluation du niveau de risque et des conditions d’emploi des appelants.
Parallèlement, l’évaluation de la pertinence d’une régionalisation de ces mesures est engagée.
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