Selon le Réseau France Outre-mer (RFO), la présence d’amiante naturel en Nouvelle-Calédonie met en danger les populations. Un pré-rapport d’expertise préconise « de prendre immédiatement des mesures visant à la protection de la population en générale et des travailleurs ».
L’étude menée par des experts de l’Institut National de La Santé Et de la Recherche Médicale (Inserm), du Laboratoire d’Etudes des Particules Inhalées (Lepi), et du Bureau de Recherche Géologique et Minière (BRGM), « doit aider à répondre au problème sanitaire que constitue la présence d’amiante à l’état naturel sur le Caillou« .
Les experts s’interrogent sur la non application ou l’application tardive des mesures de préconisées dès 1994 pour la « réduction du risque et l’amélioration des connaissances« .
Taux excessivement élevés
« Il existe, au centre de la Nouvelle-Calédonie, une zone montagneuse. Il m’a été donné d’y relever des taux de mésothéliomes spectaculaires. Ils sont 500 fois supérieurs à ce que l’on constate habituellement » a indiqué le professeur Marcel Goldberg, en 2005. En effet, l’île abrite de « nombreux affleurements de trémolite, la forme la plus dangereuse d’amiante« .
Selon les experts, « ces expositions amènent des excès de risque de cancer largement supérieurs aux valeurs habituellement considérées comme acceptables« . Elles seraient responsables de 16 à 30 décès par an. En Nouvelle-Calédonie, il est estimé que le nombre de mésothéliomes, cancers rares et virulents affectant les poumons, est trente fois supérieur à la moyenne mondiale.
Le rapport préconise une « expertise indépendante sur la qualité de l’air » dans les zones d’exploitation des gisements ainsi qu’une surveillance épidémiologique plus rigoureuse.
Commentaires récents