« Ça fait cinq ou six ans qu’on n’avait pas vu autant de monde, j’ai moi-même été surprise ». Cette déclaration de la secrétaire nationale des Verts, Cécile Duflot, vient conclure les quatre jours de l’Université d’été du parti qui se tenait à Quimper dans le Finistère.
Trois mois donc après le faible score obtenu par Dominique Voynet aux élections présidentielles, les Verts devaient débattre sur la nécessaire réforme du parti miné par des querelles internes. « On était abattus, forcément, après deux défaites, et tout le monde avait besoin de se retrouver pour réfléchir, faire le bilan et préparer la suite » précise Cécile Duflot.
La nécessaire réforme du parti doit donc avoir lieu « très rapidement » et si possible « d’ici la fin de l’année« . « Il faut s’opposer à Nicolas Sarkozy en reconstruisant un projet alternatif. C’est comme ça, sans esprit de boutique, qu’on pourra faire gagner la gauche et les Verts (.) Il ne faut pas s’appesantir sur les querelles internes, sur l’âge du capitaine ou le casting, mais sur la manière de bâtir un projet collectif. On ne gagnera à gauche que rassemblés, avec une diversité mais une cohérence, et avec un projet fortement écologique« .
Les statuts
Concernant les statuts, l’objectif de la rénovation est d’éviter les blocages à répétition. Ainsi, « il faut empêcher des écuries de paralyser le fonctionnement du parti. Il faut qu’on arrive à élire notre direction en même temps que la motion d’orientation à l’assemblée générale, directement par l’ensemble des adhérents, et aussi améliorer nos capacités de formation« .
« Un pied dedans, un pied dehors »
Enfin, la réflexion du week-end s’est portée sur le rôle des Verts dans le futur « Grenelle de l’Environnement ». Alors même que deux élus Verts participent aux groupes de travail, Cécile Duflot explique que « notre place est double, un pied dedans, un pied dehors (.) On n’est pas naïfs. Jean-Louis Borloo a confirmé que les projets seraient soumis à l’arbitrage du président donc on ne se fait pas grande illusion« .
De son côté, et en tant que sénatrice, Dominique Voynet, demande également l’organisation d’un débat devant le Parlement, « aidons ce gouvernement pleutre, confus et incohérent a faire preuve d’un peu de courage ! » .
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