Un communiqué de l’organisation écologiste Greenpeace révèle que, faute de débouchés à la viande de baleine, le Ministre islandais des pêches a déclaré vendredi ne pas envisager de délivrer de nouveau quota commercial. Greenpeace en prend acte et appelle maintenant l’Islande à aller jusqu’au bout de sa logique économique en cessant définitivement tout programme de chasse, incluant le programme dit « scientifique ».
L’année dernière, l’Islande annonçait la reprise de la chasse commerciale à la baleine, en dépit du moratoire international de 1986. 30 rorquals de Minke et 9 rorquals communs figuraient alors au tableau de chasse. Aujourd’hui, en l’absence de débouchés pour cette viande en Islande, mais aussi au Japon, qui craint une possible contamination des baleines du nord de l’atlantique, cette campagne s’est avéré être un «heureux » désastre… 7 baleines de Minke et 7 rorquals communs ont été tués.
La fin de la chasse commerciale
Par conséquent, le Ministre islandais des pêches, M. Gudfinnsson, souhaite mettre un terme à la chasse commerciale en attendant que le marché et les conditions d’exportations vers le Japon se clarifient. Compte tenu de la situation au Japon, un marché fermé et en perte de vitesse, il est toutefois peu probable la situation change.
« Nous demandons maintenant au gouvernement islandais d’annoncer qu’il met fin à tout type de chasse, déclare Sara Holden, reponsable de la campagne baleine pour Greenpeace. Il n’y ni justification commerciale, ni justification scientifique à tuer des baleines.»
Un programme de chasse scientifique
L’Islande conduit par ailleurs un programme de chasse « scientifique » sur les rorquals de Minke. Ce programme, qui a débuté en 2003, a pour objectif de chasser 200 baleines. Quatre ans plus tard, l’Islande peine à atteindre son objectif ; 6 rorquals manquent à son tableau de chasse. Tout comme au Japon, la viande issue de ces programmes « scientifique » est destinée à la consommation.
Le Comité scientifique de la commission baleinière internationale (CBI) ne soutient pas le programme islandais et tous les scientifiques s’accordent sur le fait que l’on peut étudier les baleines sans avoir à les tuer…
« Selon une pétition de Greenpeace, 100 000 personnes se disent prêtes à visitez l’Islande si le pays mettait un terme à la chasse ! Si l’on s’en tient aux considérations économiques chères à M Gudfinnsson, ces 6 baleines rapporteraient donc beaucoup plus vivantes que mortes ! » précise Sara Holden.
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