Ultimatum officieux, démentis officiels, communiqués de presse en pagaille, interviews qui se succèdent… le feuilleton du projet de fusion entre le groupe Suez et Gaz de France s’est fortement animé ces derniers jours. Gérard Mestrallet et Jean-François Cirelli s’activent pour un « happy end ».
La patience a ses limites. Après 18 mois de négociations et d’atermoiements, les acteurs de ce projet semblent vouloir désormais conclure. Surtout du côté de Suez et de GDF, car malgré les regards insistants du côté de l’Elysée et de Matignon, la présidence Sarkozy souhaitait pour une fois, vouloir donner du temps au temps, comme un certain François Mitterrand.
Mais il semble bien que Nicolas Sarkozy va devoir sortir du bois dans les prochains jours. D’abord parce que Gérard Mestrallet, président du groupe Suez et Jean-François Cirelli, patron de Gaz de France, font le forcing. Même démenti, le vrai-faux ultimatum de Gérard Mestrallet souligne l’impatience des acteurs du projet.
Toujours opposé à toute cession de sa branche environnement (eau et propreté), le patron de Suez propose désormais une solution « maison » pour équilibrer cette fusion. Il s’agirait d’apporter les participations indirectes de l’Etat dans Suez, comme celles de la Cogema et de la CDC, à Gaz de France, en renforçant ainsi la valorisation du gazier français.
Mais le projet est également dépendant du bon vouloir des commissaires européens. Le projet de fusion a été accepté en novembre dernier par la Commission européenne pour une période donnée. Déjà prorogée, l’autorisation accordée par Bruxelles expire en principe fin septembre. Le temps presse donc même s’il est possible d’envisager une nouvelle demande de report auprès de la Commission dans les prochains jours.
« Le temps des orientations définitives »
Du côté de GDF, Jean-François Cirelli trouve également le temps long. Affirmant que « le projet de fusion avec Suez n’est pas mort« , le patron du groupe public déclare que « le temps des orientations définitives arrive« . Dans une interview accordée aux Echos, il affirme que même la question du nom du futur groupe issu de la fusion a été tranchée. Il rappelle cependant qu’il attend que Suez fasse le nécessaire pour que le projet aboutisse enfin.
Que décidera au final Nicolas Sarkozy et son gouvernement ? La réponse reste encore en suspend et le suspense est à son comble. La suite aux prochain épisode.
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