Selon un projet de rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), l’homme serait « très probablement » responsable du changement climatique.
Selon l’agence Reuters, le document de 21 pages résume un dossier de 3 000 pages dressé par 2 500 chercheurs. Après avoir été relu par les gouvernements, il devrait être rendu public à Valence, en Espagne le 17 novembre prochain.
Selon le document, la hausse des températures, la fonte généralisée des neiges et des glaces et la hausse du niveau des mers sont des preuves incontestables du changement climatique.
Rapport pessimiste
Le document, qui doit servir de guide aux gouvernements dans la lutte contre le réchauffement climatique, est très pessimiste. Le Giec estime que les températures pourraient augmenter de 1,8 à 4,0°C au cours du XXIe siècle. Selon ces experts, l’utilisation de technologies « propres », comme l’énergie solaire ou éolienne, permettrait d’éviter les scénarios catastrophes, et ce sans perturber l’activité économique.
Le niveau des mers devrait s’élever de 18 à 59 cm et se poursuivre durant plusieurs siècles même si les émissions de gaz à effet de serre se stabilisent. La chaleur des eaux proches de la surface continuera à se diffuser aux couches profondes, qui se dilateront à mesure que leur température augmentera. Ce seul phénomène pourrait occasionner une montée du niveau des mers de 40 cm à 3,70 m au cours des prochains siècles.
Objectif européen hors d’atteinte
Selon les chercheurs qui ont rédigés le dossier, l’objectif de l’Union européenne de limiter la hausse des températures mondiales à 2°C au-dessus de son niveau pré-industriel est presque hors d’atteinte. Lors de la réunion qui se déroule cette semaine à Vienne, en Autriche, Harlan Watson, chef de la délégation américaine, a fait savoir qu’il doutait de la création d’un marché mondial du dioxyde de carbone destiné à réduire les émissions de gaz à effet de serre. « Il n’apparaît pas clairement quand il y aura et s’il y aura un marché mondial du dioxyde de carbone« .
L’Union européenne et des pays comme l’Australie et le Canada travaillent sur des projets visant à réduire les émissions de gaz carbonique. « Je pense qu’on peut voir des différences (…) entre ces projets, donc je crois que rassembler tout cela en un marché mondial unique du dioxyde de carbone prendra du temps« , a-t-il ajouté.
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