Selon des chercheurs de l’Office britannique de météorologie, en négligeant le rôle des végétaux dans l’absorption du dioxyde de carbone (CO2), les prévisions concernant l’augmentation des écoulements d’eau et les risques d’inondations seraient sous-estimées. Les prévisions concernant la sécheresse seraient, quant à elles, surévaluées.
Selon Richard Betts, directeur de ce programme de recherche, « le risque d’inondations a pu être sous-estimé parce qu’on ne s’attend pas à ce que les sols soient aussi saturés qu’ils pourraient l’être. Nous suggérons en outre que le stock d’eau des plantes puisse partiellement compenser sa rareté au cours d’une sécheresse« .
En effet, les plantes se nourrissent d’eau par leurs racines et absorbent du dioxyde de carbone par des pores appelés stomates, lesquelles rejettent de l’eau en fin de cycle. Or, lorsque le taux de C02 dans l’air augmente, ces stomates ne peuvent pas s’ouvrir pleinement. Ceci réduit la consommation d’eau de la plante. Le sol, dans lequel les racines puisent l’eau se trouve moins sollicité et donc plus exposé au risque de saturation. Selon les chercheurs, les ressources en eau pourraient être moins limitées qu’on ne le pensait, même si, du fait du changement climatique, il existe toujours un risque de sécheresse.
« Changement pour l’écologie tout entière »
Le modèle en vigueur, qui ne prend pas en compte cet excédent d’eau, prédit une augmentation de 11% des inondations à l’échelle mondiale. Selon Richard Betts, en prenant en compte le rôle des végétaux dans l’absorption du CO2, l’augmentation des inondations serait plutôt de 17%. « Le bouleversement climatique est plus qu’un changement des conditions météorologiques. C’est également un changement pour l’écologie tout entière. Nous devons l’étudier pour obtenir une image complète, parce que cela n’a pas été fait avant« , a-t-il ajouté.
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