On associe souvent « gaz à effet de serre » à « dioxyde de carbone » (CO2). Pourtant, ce n’est pas le seul gaz responsable du réchauffement climatique. Le méthane, le protoxyde d’azote, l’hexafluorure de soufre, ou les hydrofluorocarbures participent également au réchauffement de la planète.
Le méthane (CH4) est le composant principal du gaz naturel. Il est également produit par la fermentation de matières organiques animales ou végétales. Le méthane est un gaz à effet de serre qui a un pouvoir de réchauffement environ 22 fois supérieur au CO2. Il exerce une influence sur le climat en absorbant une partie du rayonnement infrarouge émis par la Terre et en l’empêchant de s’échapper vers l’espace. Ce phénomène contribue au réchauffement de la planète.
Le protoxyde d’azote (N2O), aussi appelé gaz hilarant ou oxyde nitreux, est également classifié comme étant un polluant par le protocole de Kyoto. Son pouvoir réchauffant correspond à 296 fois celui du CO2. L’hexafluorure de soufre (SF6), gaz inerte, sans odeur, incolore, est quant à lui, le gaz à effet de serre le plus puissant au monde. En effet, son potentiel de réchauffement global (PRG) est 23 900 fois supérieur à celui du CO2.
Les hydrofluorocarbures (HFC) sont utilisés dans les systèmes de réfrigération, dans les aérosols et les mousses isolantes. Même s’ils préservent la couche d’ozone, les HFC favorisent l’effet de serre. En moyenne, leur potentiel de réchauffement planétaire correspond à 2 800 fois celui du dioxyde de carbone (CO2).
Traiter en priorité le méthane
Pour Christa Clapp, économiste à la division changement climatique de l’EPA américaine (Agence de Protection de l’Environnement), ces gaz ont des origines variées comme l’énergie, l’industrie, les transports, l’agriculture… Mais le gaz dont il faut s’occuper en priorité est le méthane. Même si les quantités émises sont moins importantes que le CO2, l’influence du méthane sur le climat reste quand même préoccupante. La concentration de méthane atteint aujourd’hui un taux inégalé dans l’histoire.
Selon Christa Clapp « il existe un panel large d’options d’atténuation des gaz à effet de serre autres que le CO2, d’autant plus que les coûts d’atténuation sont inférieurs à ceux qui sont liés au CO2 ». Aujourd’hui des techniques existent pour diminuer les émissions de ces gaz. Cependant, les projets ne sont pas concrétisés.
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