Hier, après de longs mois de négociations, les conseils d’administration de Gaz de France et Suez ont approuvé les nouvelles orientations du projet de fusion entre Suez et Gaz de France. Il conduit à la création d’un groupe leader des secteurs du gaz et de l’électricité, de dimension mondiale et à fort ancrage franco-belge.
Gaz de France et Suez ont réuni l’ensemble des conditions leur permettant de soumettre à leurs actionnaires, après consultation des instances représentatives du personnel, la mise en oeuvre de leur fusion dans les meilleurs délais, au cours de l’année 2008. Les conseils d’administration de Suez et de Gaz de France ont par ailleurs confirmé toute la pertinence du projet industriel conduisant à la création d’un leader mondial dans l’énergie. Ils ont également constaté que les évolutions récentes des marchés de l’énergie renforcent la logique stratégique et industrielle de l’opération.
Un leader mondial de l’énergie
Fort d’une capitalisation boursière combinée d’environ 90 milliards d’euros et d’un chiffre d’affaires de 72 milliards d’euros, GDF Suez sera l’un des leaders mondiaux de l’énergie, en particulier dans le gaz et l’électricité. Il sera parmi les trois premières utilities mondiales cotées. Le groupe sera parmi les mieux armés pour relever les grands défis énergétiques de demain :
– la sécurité d’approvisionnement énergétique de l’Europe,
– le développement des grandes infrastructures énergétiques, notamment gazières,
– le développement des énergies renouvelables et le renouvellement du parc de production d’électricité,
– le développement durable,
– la réduction des émissions de CO2.
GDF Suez fait le choix stratégique d’être un acteur de tout premier plan dans les secteurs du gaz et de l’électricité, disposant d’un portefeuille d’approvisionnement en énergie sécurisé, diversifié et flexible. Le rapprochement de Gaz de France et de Suez s’appuie sur leurs complémentarités géographiques et de métiers, et donnera naissance au :
– 1er acheteur et commercialisateur de gaz en Europe,
– leader mondial du gaz naturel liquéfié (GNL), 1er importateur et acheteur de GNL en Europe avec 25 % de part de marché et une position de leader sur le bassin atlantique,
– 5ème électricien européen et 2ème producteur français d’électricité, avec des positions fortes aux États-Unis, au Brésil et au Moyen-Orient,
– leader européen des services à l’énergie,
– 1er opérateur de réseau de transport et de distribution de gaz en Europe,
– 2ème opérateur de stockage et de terminaux méthaniers en Europe.
Développement du groupe
Dans un contexte d’accroissement de la dépendance énergétique européenne, le nouveau groupe est de nature à favoriser le dialogue avec les pays producteurs, avec la volonté de conclure de nouveaux accords ainsi que de développer son activité Exploration-Production. Plus généralement les développements industriels réalisés par les deux groupes au cours des derniers mois (par exemple développement de nouvelles capacités de production électrique, développement dans le GNL en Amérique du Nord et en Europe, développement de capacités de stockage en Angleterre) ont renforcé la position des deux groupes et s’inscrivent totalement dans la stratégie du nouvel ensemble.
Le nouveau groupe s’appuiera sur de fortes positions sur ses marchés domestiques de la France et du Benelux. En France, la commercialisation de l’énergie sera effectuée sous la marque Gaz de France. GDF Suez disposera des moyens financiers et humains pour accélérer son développement sur ses marchés domestiques comme à l’international. Le développement du groupe s’appuiera sur une capacité de financement puissante permettant une sensible accélération des investissements notamment dans l’exploration-production. Recentré sur les domaines de l’énergie, GDF Suez sera en mesure d’y consacrer ses moyens et de dégager des bénéfices et des synergies renforcés par le rapprochement des deux groupes.
Une opération créatrice de valeur
Suez SA et Gaz de France SA fusionneront sur la base d’une parité de 21 actions de Gaz de France pour 22 actions de Suez par absorption de Suez par Gaz de France. Le nouveau groupe s’imposera comme un acteur boursier incontournable du secteur de l’énergie. Fort des perspectives de croissance élevée et rentable dans l’ensemble de ses métiers, de son mix équilibré d’activités régulées et non-régulées, de sa surface financière élargie ainsi que des synergies générées par ce rapprochement, GDF Suez se fixe des objectifs ambitieux en termes de croissance et de rentabilité.
Les travaux effectués depuis l’annonce du projet de fusion ont permis de confirmer un montant de synergies opérationnelles de l’ordre de 1 milliard d’euros par an à horizon 2013 (dont environ 400 millions d’euros à horizon 2010), compte tenu de l’impact des engagements pris auprès de la Commission Européenne. Ces synergies opérationnelles, qui nécessiteront des coûts de mise en oeuvre limités et non récurrents d’environ 300 millions d’euros au total, seront complétées par les bénéfices liés à l’optimisation financière au sein du nouveau groupe estimés à environ 1 milliard d’euros.
A plus long terme, le nouveau groupe dispose d’un potentiel de synergies complémentaires, dont l’optimisation du programme d’investissements et le développement de synergies de revenus. Les perspectives de création de valeur liées au rapprochement entre Gaz de France et Suez, sa structure financière solide (dette financière nette pro forma de 14 milliards d’euros au 31 décembre 2006) et la stricte discipline financière permettront à GDF Suez une rémunération attractive de ses actionnaires combinant une politique de dividende dynamique, offrant un rendement attractif par rapport au secteur, et un potentiel de rémunération additionnelle (distribution exceptionnelle, rachat d’actions).
Les actionnaires de GDF Suez bénéficieront de ce fait du fort potentiel d’appréciation du titre, fruit des perspectives attractives de croissance et de rentabilité de GDF Suez, de la plus forte liquidité du titre et de sa pondération accrue au sein des indices boursiers. L’État qui détiendra directement plus de 35 % du capital de GDF Suez, soutient l’opération. De même les principaux actionnaires de Suez ont indiqué leur intention de voter en faveur de la fusion lors de l’assemblée générale de Suez.
Mise en Bourse du pôle Environnement de Suez
L’apport-distribution de 65 % des activités du pôle Environnement aux actionnaires de Suez concomitamment à la fusion se traduira par l’introduction en Bourse du pôle Environnement de Suez. GDF Suez et les principaux actionnaires de Suez, qui détiendront respectivement 35 % et environ 12 % des activités du pôle Environnement de Suez à l’issue de cette opération, s’engagent à conserver leurs actions dans le cadre d’un pacte d’actionnaires à négocier.
Cette introduction en Bourse permettra au pôle Environnement de Suez de bénéficier d’une visibilité accrue avec un accès direct aux marchés financiers, ainsi que du soutien d’un actionnariat stable pour poursuivre sa stratégie de développement dynamique. Cette introduction en Bourse conduit à la création d’un acteur centré sur l’Environnement, fort de près de 60 000 collaborateurs, co-leader mondial des services à l’environnement, dans l’eau et la propreté, bénéficiant d’un statut boursier attractif avec un chiffre d’affaires 2006 de 11,4 milliards d’euros, un EBITDA 2006 de 2,0 milliards d’euros.
Au 30 juin 2007, après intégration globale d’Agbar, la dette financière nette, hors provisions et intérêts minoritaires, du pôle Environnement de SUEZ s’élevait à 5,4 milliards d’euros. La structure retenue permettra, en outre, à GDF Suez de continuer à développer les partenariats privilégiés entre les métiers de l’environnement et ceux de l’énergie, notamment en Chine et au Moyen-Orient.
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