La conférence sur le changement climatique organisée par le secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a conclu une semaine de travaux à Vienne, en se contentant d’objectifs indicatifs sur la baisse des émissions de gaz à effet de serre.
Vendredi, les représentants des 158 pays participant à la conférence sur le réchauffement climatique, sont parvenus à envisager un objectif de baisse de 25 à 40% des émissions des pays industrialisés d’ici à 2020 par rapport à leur niveau de 1990. L’Union européenne soutient cet objectif. Plusieurs pays comme le Japon, la Suisse, le Canada ou la Russie, avaient demandé une fourchette plus ouverte, ce qui a provoqué la colère d’organisations non-gouvernementales (ONG).
Les participants ont décidé que l’objectif ne soit pas contraignant pour les pays. Ceci constitue un recul par rapport au protocole de Kyoto qui impose au pays industriels de réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) de 5,2% par rapport à 1990. Le nouvel objectif prendra le relais de celui énoncé par le protocole en vigueur jusqu’en 2012.
Mécontentement des ONG
Pat Finnegan, écologiste représentant de l’ONG Irlandaise GRIAN, s’est dit mécontent de l’accord: « il s’agit d’un document vague qui réussit à noyer le poisson (…) il n’y a rien de fort » en vue d’une action future. Le WWF Suisse a également fait part de sa déception. Selon Patrick Hofstetter, la délégation de Berne aurait dû mettre des chiffres sur la table. Hans Verolme, représentant du WWF USA s’est montré plus positif. Selon lui, « le processus est sur les rails. Un grand nombre de pays acceptent l’objectif 25-40%, même si certains sont sur la réserve« .
Les pays en développement ne sont pas parvenus à se mettre d’accord. Par peur de voir leur croissance économique ralentie, ils ne souhaitent pas que des contraintes leur soient imposées. La Chine et l’Inde, en particulier, refusent tout effort.
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