Le mariage annoncé entre Suez et GDF a fait une victime. En effet, Gérard Mestrallet, le président de Suez a du consentir à se séparer de la branche Environnement du groupe, même si la maison mère conservera le contrôle de 34% du capital de Suez Environnement.
Désormais, la filiale de Suez spécialisée dans la distribution d’eau et le traitement des déchets va être cotée en Bourse. Cependant, le pôle environnement restera sous contrôle du nouvel ensemble énergétique GDF-Suez, qui disposera d’une minorité de blocage de 34%, et de ses principaux actionnaires, Albert Frère, le Crédit Agricole et la Caisse des dépôts et consignations.
A l’occasion des tractations avec l’Elysée, Suez aurait obtenu des garanties lui permettant non seulement le contrôle du capital de l’entité environnement mais également de son management et de sa stratégie.
Jusqu’au bout
Gérard Mestrallet aura tenté jusqu’au bout de conserver son pôle environnement, co-leader mondial de l’environnement. Suez Environnement alimente en eau potable près de 80 millions d’habitants, 50 millions sont desservis en assainissement et 65 millions bénéficient de ses services de propreté. Plus petite que sa concurrente Veolia Environnement, Suez Environnement est néanmoins plus rentable.
Henri Proglio, le PDG de Veolia Environnement s’intéresserait par ailleurs aux activités internationales de Suez Environnement. D’autres acteurs nationaux et internationaux seraient également tenté d’examiner le dossier.
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