« La Tribune » d’aujourd’hui revient sur la belle histoire du pôle environnement de Suez, le pôle eau et déchets qui a presque triplé depuis son mariage en 1997 avec la Lyonnaise des eaux.
Fondée en 1880, la Société Lyonnaise des Eaux avait accueilli Suez dans son capital dès 1967. Cette participation avait atteint 16,7% en 1996, année des fiançailles entre les deux groupes et de la nomination de Jérôme Monod président de la Lyonnaise depuis 1980, au poste de vice-président de Suez.
Après le rapprochement, Suez a recentré le groupe sur ses deux métiers historiques qui sont l’eau et les déchets, en se séparant notamment des branches BTP et communication de l’ex-Lyonnaise. Gérard Mestrallet, arrivé à la tête du groupe en 2002, a parachevé ce recentrage des activités en rebaptisant cette branche du groupe Suez, Suez Environnement. Suez Environnement aura alors triplé son chiffre d’affaires depuis 1997 avec 11,5 milliards d’euros en 2006.
L’Europe au centre des activités
Avec Jean-Louis Chaussade à sa tête, Suez Environnement a recentré ses activités internationales en Europe où la branche réalise dorénavant 80% de son chiffre d’affaires. Alors que le groupe revoit sa stratégie dans l’eau en cédant des actifs aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne, son dynamisme repose aujourd’hui sur la croissance de l’activité déchets, soutenue par des normes européennes de plus en plus strictes. Sur le plan international, Suez Environnement fait part d’une certaine prudence et adopte une politique de « développement sélectif ».
Enfin, alors qu’Henri Proglio, le PDG du concurrent Veolia manifestait son intérêt pour les activités internationales du groupe, le dispositif annoncé hier risque de rendre toute OPA très compliquée. Avec 35% aux mains du nouveau groupe GDF-Suez et 12% détenus directement par les actionnaires de Suez, les deux étant liés par un pacte d’associés, la chose devient difficile. Par ailleurs, Gérard Mestrallet, interrogé par Jean-Pierre Elkabach ce matin sur Europe 1 déclarait qu’il « n’y a aucun risque d’OPA avec un noyau stable qui représente pratiquement la moitié du capital« .
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