Le déploiement industriel des technologies dites du charbon propre est limité par son coût élevé. Les systèmes pilotes de captage du dioxyde de carbone produit lors de la combustion du charbon, avant qu’il ne soit émis dans l’atmosphère sont basés sur l’utilisation de tours d’absorption de grande taille ou de membranes.
Dans les systèmes du premier type, les fumées émises sont mélangées à un solvant qui possède une grande affinité pour les molécules de CO2 dans une tour d’absorption. Le solvant enrichi est ensuite acheminé vers une tour de régénération où le CO2 sera extrait.
Les membranes poreuses peuvent être utilisées pour séparer le CO2 d’un flux gazeux. La membrane poreuse sépare le gaz d’un côté d’un solvant de l’autre sans permettre la dispersion d’une phase dans l’autre. Ces membranes qui sont employées pour extraire des gaz de l’eau doivent comporter une face hydrophobe pour empêcher le solvant de passer du côté gazeux. Cependant les matériaux permettant une séparation efficace comme le Teflon sont trop coûteux pour un usage commercial.
D’autres matériaux comme le polypropylène représentent une alternative plus économique mais ne sont pas sans problème. Ainsi les tests de séparation réalisés avec des membranes conventionnelles en polypropylène ont montré que les pores de la membrane ne restent pas secs en présence du solvant aqueux utilisé pour absorber le CO2 de la phase gazeuse, ce qui entraîne le mélange des deux phases.
Des chercheurs de l’Université de Melbourne ont développé une membrane d’absorption de gaz en polypropylène qui ne présente pas cet inconvénient. Ils ont modifié les propriétés de surface du polypropylène pour le rendre hydrophobe. Le solvent employé pour absorber le dioxyde de carbone consiste en une solution aqueuse de méthyl-éthanolamine (20-30%).
BE Australie numéro 53 (3/09/2007) – Ambassade de France en Australie / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/50717.htm
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