La chicorée génétiquement modifiée contre le paludisme

Chicoree.JPGPour le compte de l’entreprise belge Dafra Pharma International NV, l’Institut Plant Research International (PRI), une filiale de l’Université de Wageningen aux Pays-Bas, mène des recherches pour optimiser la production d’artémisinine grâce au développement et à l’utilisation des plantes de chicorée génétiquement modifiées.

L’objectif de ces recherches est de produire à bas prix et en grande quantité de l’artémisinine. L’artémisinine est une matière première utilisée dans les ACT (Thérapies Combinées à base d’Artémisinine), le traitement antipaludique de dernière génération considéré comme le plus efficace selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

Les chercheurs de l’Institut, sous la direction du Prof. Harro Bouwmeester et du Dr. Maurice Franssen, ont démontré que les enzymes responsables de la production des substances amères (les sesquiterpènes lactones) dans la chicorée peuvent également être à l’origine d’autres réactions. En effet, la modification de la biosynthèse de ces substances génère la fabrication du précurseur chimique de l’artémisinine, l’acide de dihydroartémisinine, dans les racines de la chicorée.

La méthode actuelle d’extraction d’artémisinine à partir de l’Alsem, une plante chinoise, est trop coûteuse pour les patients africains. La chicorée permettrait ainsi de produire des ACT qui réduiraient le coût du traitement à un demi-dollar.

BE Pays-Bas numéro 26 (4/09/2007) – Ambassade de France aux Pays-Bas / ADIT http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/50774.htm

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