Débats houleux entre les deux fédérations de transport routier

camion.jpgLa proposition de la Fédération Nationale du Transport Routier de réduire la vitesse autorisée sur autoroute pour les camions à 80 km/h assortie d’une interdiction de dépasser est loin de faire l’unanimité au sein de la profession.

Présentée dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, cette proposition de la FNTR est vivement critiquée par la fédération des entreprises de Transport et Logistique de France (TLF), l’autre grande fédération de transporteurs, qui dénonce cette proposition qu’elle juge « démagogique et isolée« . Alain Bréau, le co-président de TLF considère même qu’il « est imbécile de proposer des contraintes supplémentaires pour le transport sur autoroute. Cela va entrainer un report de la circulation sur les routes« .

La TLF va même plus loin en estimant que cette proposition émanant de la seule FNTR « est contraire à l’esprit du Grenelle » dont l’ambition est de prendre du temps pour discuter des propositions des uns et des autres.

Les cinq propositions de la TFL

La TFL a dans le même temps rendu public cinq propositions. Il souhaite dans un premier temps l’instauration d’un observatoire indépendant susceptible de produire des éco-comparateurs fiables, capables de mesurer la quantité de CO2 émise par la chaine logistique.

Elle souhaite aussi la généralisation de l’utilisation des biocarburants aux poids-lourds, condition parfaitement réalisable étant donné que la majorité des camions modernes sont dotés de réservoirs pouvant contenir 30% de mélange. Dans la continuité, elle évoque la nécessaire modernisation des camions et des infrastructures.

Enfin, la TFL s’exprime en faveur de la relance du transport de fret ferroviaire et, afin de résoudre une partie du problème causé par les embouteillage, il faudrait faciliter le passage des camions au péage.

Bien conscient de la volonté gouvernementale d’instaurer une nouvelle taxe sur les poids lourds, TFL annonce clairement que si nouvelle taxe il y a, elle sera automatiquement répercutée sur le consommateur final. La Fédération estime que les marges des entreprises de transport routier ne sont pas suffisantes pour absorber un impôt supplémentaire pouvant générer entre 800 millions et 1 milliard d’euros.

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