Les fruits australiens sont très riches en antioxydants

australie.jpgL’intérêt porté aux plantes comestibles indigènes australiennes est très récent. Ces plantes consommées pendant des millénaires par les aborigènes ont été complètement ignorées par les colons et leurs descendants. On assiste à une redécouverte de ces plantes depuis une quinzaine d’années. Si elles figurent encore rarement au menu, on commence cependant à s’intéresser à leurs valeurs nutritive, médicinale et commerciale.

Des chercheurs australiens du CSIRO et américains ont mesuré -pour la première fois- la présence et la concentration d’antioxydants et la capacité antioxydante de 12 fruits indigènes. Leurs résultats ont montré qu’ils sont riches en antioxydants et que leur pouvoir antiradicalaire est supérieur à celui des airelles (Vaccinum spp. cv. Biloxi), un fruit reconnu pour sa richesse en antioxydants.

Les tests ont été menés sur les espèces Syzygium luehmannii (Myrtacées), Syzygium australe (Myrtacées), Kunzea pomifera F. Muell. (Myrtacées), Podocarpus elatus R. Br. ex Endl., (Conifères), Pleiogynium timorense DC. Leenh (Anacardiaceae), Eugenia carissoides F. Muell. (Myrtacées), Davidsonia pruriens F. Muell. var. pruriens, (Davidsoniaceae), Rubus moluccanus var. austropacificus van Royen, (Rosaceae), Microcitrus australasica rouge et jaune (Rutaceae), Terminalia ferdinandiana (Combretaceae) et Tasmanian lanceolata R. Br. (Winteraceae).

Les propriétés antiradicalaires des extraits de fruits testés sont exprimés par rapport à la protection exercée par un antioxydant de référence, le Trolox – un analogue hydrosoluble de la vitamine E – en équivalent trolox par gramme. Cinq des fruits étudiés possèdent des capacités antioxydantes 3 à 5 fois supérieures à celles de la variété d’airelle de référence (39.45 équivalents trolox par gramme). Terminalia ferdinandiana (ou prune de Kakadu) et Pleiogynium timorense DC. Leenh (ou prune de Burdekin) possèdent les valeurs les plus élevées, respectivement 204.8 et 192.0 équivalents trolox par gramme. Terminalia ferdinandiana contient également une teneur très élevée en acide ascorbique, égale à 938 fois celle des airelles. La teneur en composés phénoliques est de 2,5 à 3.9 plus élevée dans six des 12 espèces de fruits. L’analyse de la composition des mélanges d’anthocyanes indique qu’ils sont constitués principalement de cyanidines.

Certains fruits australiens seraient donc des sources très importantes d’antioxydants. On espère que cette propriété va déclencher un engouement pour ces fruits sur le marché local et international, et contribuera ainsi au développement de leur production.

BE Australie numéro 53 (3/09/2007) – Ambassade de France en Australie / ADIT
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/50712.htm

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