Mercredi, le gouvernement argentin a ordonné la fermeture « totale » d’une raffinerie de la filiale locale de la compagnie pétrolière anglo-néerlandaise pour des raisons environnementales.
Le Secrétariat à l’Environnement et au Développement Durable a annoncé qu’elle avait pris cette mesure après avoir constaté une série d’irrégularités à l’usine Shell, située au sud de la capitale argentine, Buenos Aires.
Il a procédé à la « fermeture totale à des fins préventives » de cette raffinerie. Selon les autorités argentines, la société n’aurait pas l’autorisation pour extraire 18,4 millions de litres d’eau par heure du Rio de La Plata.
De plus, l’inspection a pu mettre en évidence l’existence de fuites qui contaminent le sol. D’après un communiqué officiel publié par le gouvernement argentin, cette fermeture restera effective tant que l’entreprise ne se sera pas mise en conformité avec la législation du pays. La raffinerie devra s’assurer qu’elle ne porte pas préjudice à la sécurité et à la santé des riverains.
Tensions entre le gouvernement argentin et le groupe pétrolier
La fermeture de la raffinerie s’est produite dans un contexte de tension croissante entre la société pétrolière et le gouvernement argentin. La relation entre Shell et le gouvernement argentin est compliquée depuis 3 ans.
Cette décision intervient quelques jours après la confirmation par les autorités argentines de leur volonté de réclamer des peines de prison à l’encontre des dirigeants de Shell, pour non respect d’une loi sur le ravitaillement datant de 1974.
A la fin de l’hiver austral, la situation se rétablit peu à peu mais l’offre reste insuffisante en raison d’une demande en hausse du fait d’une croissance économique frôlant les 9% depuis 4 ans.
Shell aurait respecté les lois
Selon Royal Dutch Shell, le groupe anglo-néelandais aurait « respecté les réglementations locales. (…) L’ensemble de nos activités étaient et sont toujours menées en conformité avec la législation locale et les standards élevés de Shell« . « Shell Argentine examine les documents reçus et les allégations du secrétariat (argentin) à l’Environnement, et nous y répondrons rapidement« , a déclaré un porte-parole de la société.
Selon le groupe accusé par le gouvernement de favoriser une pénurie de diesel en Argentine, « la discrimination dont est victime Shell est inadmissible« . « Pendant le mois de juin 2007, Shell a été l’objet à elle seule de 32 amendes pour la somme d’un million de pesos chacune (environ 250 000 euros) de la part du Secrétariat au Commerce intérieur, qui a également réclamé la prison pour ses dirigeants« .
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