Greenpeace publie un nouveau communiqué selon lequel un bateau de pêche libyen, l’Al Dafina, est actuellement au port de La Vallette (Malte) ou il a débarqué 96 tonnes de thon rouge depuis son arrivée le mardi 4 septembre. Ces prises sont illégales : la pêche au thon rouge est fermée depuis le 30 juin.
Greenpeace demande aux autorités européennes d’intervenir, d’arraisonner le bateau et de confisquer les prises si les faits étaient confirmés.
« Qui a pêché ces thons, quand et où ? Des inspecteurs doivent se rendre à Malte pour analyser cette cargaison dans le détail. L’Union européenne doit montrer sa capacité à faire respecter la loi et interdire la pêche illégale sur une espèce en voie d’effondrement ! » déclare Stéphan Beaucher, responsable de la campagne Océans de Greenpeace France. L’ensemble de la pêche au thon rouge est fermée depuis le 30 juin. La technique de pêche à la palangre (longue ligne d’hameçons) utilisée par l’Al Dafina est quant à elle fermée depuis le 1er juin et ne sera pas réouverte avant le 31 décembre 2007. Il est très improbable que le thon actuellement débarqué ait été pêché avant le 1er juin…
Dossier remis à l’Agence européenne
Un dossier complet a été remis à l’Agence européenne de contrôle des pêches et à la Direction européenne en charge des inspections. Le palangrier libyen, est entré dans le port de La Valette le mardi 4 septembre à midi. D’après les informations d’ATRT, un cabinet de consultants spécialisé dans l’analyse des pêcheries thonières, le bateau a déchargé 96 tonnes de thon rouge sur le quai « Magazine Wharf ».
Environ un tiers de la cargaison, 36 tonnes, provient d’un autre bateau libyen, le Lebda, et a été transbordé sur l’Al Dafina illégalement. En effet, cette opération a eu lieu dans le port de Tripoli (Libye). Or, Tripoli ne figure pas sur la liste des ports autorisés par l’ICCAT (Commission Internationale pour la Conservation des Thonidés de l’Atlantique) pour procéder à des transbordements de thons rouges.
« Les autorités doivent mettre en ?uvre tous les moyens nécessaires pour clarifier la situation de ces bateaux, ainsi que celle d’autres bateaux libyens illégaux qui ont fréquenté le port de La Valette ces derniers mois. Les ports européens doivent remplir leurs obligations en matière de contrôle des pêcheries ! » précise Stephan Beaucher. En juin dernier, lors d’une mission de documentation sur les zones de pêche, l’équipage du Rainbow Warrior, le navire de Greenpeace, a documenté plusieurs cas de pratiques illégales, transbordements, survols d’avions de repérage, dont certaines impliquaient des bateaux européens.
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