A l’instar de ce que propose Tesco au Royaume-Uni, le groupe Casino devrait indiquer prochainement sur l’emballage de ses produits maison, l’impact environnemental du produit en matière de gaz à effet de serre.
Pour la première fois en France, l’empreinte environnementale d’un produit va être clairement affichée sur l’emballage. Cette empreinte tient compte du poids de l’emballage à recycler, mais aussi de la distance parcourue par les différents ingrédients le composant, ou l’énergie déployée pour la transformation des ingrédients en produit fini.
A l’occasion de la présentation de ses résultats financiers, le groupe Casino a annoncé qu’il avait déjà fait évaluer une cinquantaine de produits et ce sont près de 3.000 articles qui seront étiquetés à partir de l’an prochain. La direction du groupe commente cette initiative, « notre but est d’être transparent avec nos clients mais aussi de savoir si nos produits sont plus ou moins énergivores, ce qui nous permettra peut-être d’améliorer le bilan CO2 sur certains de nos produits comme les filets de cabillaud dont l’emballage était jusqu’à maintenant conditionné en Asie et que nous faisons aujourd’hui en Europe« .
De plus, un code couleur allant du vert vers le rouge permettra de connaître immédiatement l’impact des produits.
Une collecte minutieuse
En collaboration avec l’Ademe, Bio Intelligence Service, l’entreprise chargée d’effectuer ce laborieux calcul, collecte depuis janvier dernier, toutes les données nécessaires auprès des 450 fournisseurs de Casino afin de déterminer le coût du produit à chaque étape de son cycle de vie. «Afin de déterminer tout ce qu’un pot de yaourt a généré en terme de pollution, on tient compte de la provenance du lait, du sucre, de l’emballage, des fruits et on calcule ensuite l’équivalent en kilomètres qui a été nécessaire pour l’acheminer jusqu’au rayon», détaille Eric Labouze de la société Bio Intelligence Service au quotidien « le Parisien » du 7 septembre.
Cette initiative a été salué par Nathalie Kosciusko-Morizet à l’occasion de la présentation jeudi de la Journée du transport public. La secrétaire d’Etat à l’Ecologie a en effet souligné que « grâce à cet étiquetage, les consommateurs souhaitant adopter une démarche écoresponsable sauront désormais si un produit a un impact fort ou faible sur l’environnement et pourront plus facilement adapter leur achat, comme ils le font quand ils comparent la consommation énergétique d’un réfrigérateur. Le coût du transport des produits étant considérable, tout le monde a intérêt à privilégier les approvisionnements de proximité et aussi à acheter des produits de saison : une pomme ne pousse pas au printemps et si vous en achetez à cette époque, il y a de grandes chances qu’elle provienne du Chili« .
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