Karim Massimov, Premier ministre kazakh, a déclaré qu’il souhaitait que le groupe public énergétique KazMunaïGas co-dirige le développement du champ pétrolier de Kashagan, piloté par le groupe italien Eni.
« En accord avec les demandes et les revendications qui ont été exprimées par le président de notre pays (Noursoultan Nazarbaïev), Kazmounaïgaz doit devenir co-opérateur du projet » Kashagan, au nord de la mer Caspienne, a déclaré Karim Massimov.
« Nous considérons que l’équilibre économique (du projet) a été rompu au détriment du gouvernement kazakh. (…) Pour l’instant des négociations amicales sont en cours. Si (le consortium) n’accepte pas les revendications du Kazakhstan, nous avons un plan B, dont je parlerai plus tard« , a-t-il ajouté.
Kashagan est décrit comme étant la plus importante découverte pétrolière depuis la fin des années 1960, avec 13 milliards de barils de brut exploitables et 38 milliards de réserves géologiques. Voulant profiter de cette aubaine, le gouvernement kazakh avait indiqué qu’il souhaitait voir sa part dans les profits pétroliers issus de Kashagan augmenter de 10% à 40%.
« Tout le monde attend le pétrole de Kashagan »
Le gouvernement kazakh a suspendu le 27 août dernier les travaux sur le gisement de Kashagan, après avoir critiqué le report de la mise en ?uvre du projet de 2005 à 2010 et la hausse des coûts de 57 à 136 milliards de dollars. Selon les experts, ceci pourrait causer des difficultés pour les autorités kazakhes.
« Tout le monde attend le pétrole de Kashagan. Tous les programmes sociaux du gouvernement, la construction d’écoles, d’hôpitaux en dépendent. Les autorités veulent augmenter leurs profits, mais elles ont aussi besoin de ce revenu (…) et veulent extraire le pétrole le plus rapidement possible« , a déclaré Edouard Poletaïev, politologue.
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