C’est aujourd’hui que doit se tenir la réunion préparatoire au Grenelle de l’Environnement sur le sujet épineux des cultures OGM. C’est donc le moment pour les organisations écologistes de présenter leurs propositions lors d’une rencontre avec Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables.
Ce week-end, dans le Maine-et-Loire, à Charcé-Saint-Hélier-sur-Aubance, ce sont encore onze hectares de maïs OGM appartenant aux sociétés Limagrain et Terrana qui ont été couchés. Cette opération intervient donc quelques jours avant le début des débats préparatoires au Grenelle de l’Environnement prévu mi-octobre. Selon un responsable de chez Terrana, ce type de manifestation « démontre l’absence de volonté de débattre des auteurs de ce fauchage« . C’est dire si la tache qui attends Jean-Louis Borloo risque d’être compliquée.
Alors que l’Alliance pour la Planète demande un moratoire « sur toute culture OGM en plein champ », l’organisation écologiste France Nature Environnement et la Fondation Nicolas Hulot, ont présenté ce week-end leur proposition commune comportant dix principes simples pour une loi de protection de la santé et de l’environnement.
Le principe de précaution au centre des priorités
Ces 10 principes avancés par les deux organisations écologistes viennent contrer le projet de loi adopté par le Sénat en 2006 mais qui n’a jamais été réellement examiné par l’Assemblée Nationale, faute de temps. Il s’agit donc dans le cas présent de remettre le principe de précaution au centre de la réflexion.
Parmi ces principes figurent donc une évaluation « rigoureuse » du risque par des spécialistes indépendants, ainsi qu’une information du public pour garantir la transparence et la possibilité pour les collectivités locales de gérer elles-mêmes la présence d’OGM sur leur territoire. Les deux organisations prêchent également pour une application stricte du principe du « pollueur-payeur ».
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