Hier, Nicolas Sarkozy, président français, a invité l’Allemagne à suivre la France, qui donne la priorité au nucléaire.
« J’aimerais que la France et l’Allemagne aient des ambitions qui aillent dans le même sens« , a déclaré Nicolas Sarkozy, qui a souligné que les énergies renouvelables et le nucléaire devaient se compléter.
« On ne peut rester en Europe face à une situation où, dans un siècle il n’y aura plus de gaz, où dans 30 ou 40 ans, il n’y aura plus de pétrole. Il n’y a personne qui peut imaginer que les éoliennes serviront à faire tourner toute l’Europe. (…) C’est une question qu’il faut poser. L’énergie, c’est le devoir de l’Europe, je veux une politique de l’énergie européenne« , a-t-il ajouté.
Pour Nicolas Sarkozy, il est « difficile d’avoir un choix d’un côté en France et un choix différent de l’autre côté en Allemagne« , sans pour autant « s’immiscer dans un débat politique intérieur allemand« .
Sortie du nucléaire à l’horizon 2020
Pour Sigmar Gabriel, ministre allemand de l’Environnement, la position adoptée par Nicolas Sarkozy sert essentiellement les intérêts français. « Mais ceux-ci ne sauraient être le critère de la politique européenne en matière d’énergie et de protection du climat« , a-t-il déclaré.
Angela Merkel, personnellement favorable au nucléaire, s’était engagée à renoncer à cette énergie. Le contrat de la « grande coalition » entre conservateurs et sociaux-démocrates prévoit la sortie du nucléaire à l’horizon 2020. Elle ne peut donc pas se permettre de rompre cet accord.
Selon l’association écologiste Greenpeace, « au lieu de donner des leçons à l’Allemagne, la France ferait mieux de s’inspirer de son exemple« .
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