A quelques jours de l’ouverture du salon automobile de Francfort, les patrons des groupes automobiles européens ont décidé lutter ensemble contre le projet de l’Union européenne visant à réduire les émissions de CO2 d’ici à 2012.
Pour Wendelin Windeking, patron de Porsche, le projet visant à réduire les émissions des voitures neuves d’ici à 5 ans à 120 grammes par kilomètre, contre environ 160 actuellement, est « totalement naïf« . Pour Christian Streiff, patron du constructeur français Peugeot, cité par le journal, cet objectif est « totalement irréaliste« .
Les deux groupes ont décidé de présenter un front commun et une attitude ferme contre l’Union européenne. « Nous nous sommes mis d’accord sur les bases d’un règlement au sein de l’ACEA » (regroupement des constructeurs européens), a confirmé Matthias Wissman, président de l’association des constructeurs allemand VDA. Pourtant, ils n’ont par réussi à se mettre d’accord sur les détails de leur action.
Les constructeurs allemands, qui produisent de grosses voitures polluantes, réclament que les émissions autorisées soient calculées en fonction du poids et de la taille des véhicules. Leurs homologues français et italiens sont, quant à eux, favorables à l’instauration d’une limite commune à tous les véhicules.
Alliance des constructeurs automobiles
Cette alliance des industriels de l’automobile intervient alors que Stavros Dimas, commissaire européen à l’environnement, a menacé de sanctions les « constructeurs qui n’obéiraient pas aux exigences » européennes.
Selon les premières estimations, la mise en conformité des véhicules avec ces contraintes environnementales risque d’entraîner un surcoût moyen de 2 500 euros par automobile.
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