L’Elysée souhaiterait accélérer la refonte de la filière nucléaire. Pour cela, un groupe de travail a été mandaté par la Présidence de la République pour plancher sur l’avenir du groupe nucléaire français Areva.
L’Agence des participations de l’Etat (APE), le cabinet de conseil McKinsey et la banque HSBC ont été officiellement chargés de « plancher sur le sujet« .
Selon le quotidien économique « Les Echos« , « un scénario semble clairement privilégié : celui d’un rapprochement entre le leader mondial du nucléaire et Alstom. (…) Stéphane Richard, le directeur de cabinet de Christine Lagarde, reconnaît que le dossier Areva est ouvert depuis quelques semaines« .
« Aucun délai n’a été fixé pour la fin de ces travaux. Il seront menés de la manière la plus large possible, tant sur l’évolution du capital d’Areva que sur la place future de ses partenaires« , aurait ajouté Stéphane Richard.
Selon le quotidien, le Commissariat à l’Energie Atomique (CEA), principal actionnaire du groupe, envisageait une fusion entre Areva et Alstom, qui donnerait naissance à un groupe pesant 40 milliards d’euros de capitalisation boursière. Dans ce schéma, le holding de tête serait détenu à un peu plus de 30% par le CEA, à 5% par l’Etat et à 26% par Bouygues, premier actionnaire d’Alstom.
Des obstacles à surmonter
Siemens, détenteur de 34% d’Areva NP (la filiale réacteurs d’Areva), ne souhaite pas céder ses parts à son concurrent Alstom. Il faudra donc, semble-t-il, que le groupe allemand prenne part au « schéma final« .
Lors d’un entretien avec Nicolas Sarkozy, président de la République, Angela Merkel, chancelière allemande, a déclaré qu’elle souhaitait que le partenariat industriel entre Siemens et Areva se poursuive. « Je crois que Nicolas Sarkozy est quelqu’un qui s’efforcera de tenir ensemble les projets français et allemands. (…) Siemens dispose d’un haut niveau de savoir-faire« , a-t-elle ajouté.
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