Aujourd’hui, l’Europe prépare des normes de plus en plus strictes pour que les constructions neuves soient économes en énergie. En revanche, la mise aux normes des logements anciens reste à l’initiative des propriétaires.
Ainsi, dans le cadre du Grenelle de l’Environnement, la Fnaim a rendu au gouvernement ses propositions pour intégrer le développement durable dans l’immobilier ancien. Selon le magazine économique « Challenges », pour la Fédération française de l’immobilier (Fnaim), il « n’existe pas de véritable demande écologique dans l’ancien. (?) Les propriétaires sont plus sensibles à la réduction phonique qu’occasionne le remplacement des vitrages qu’au gain thermique qui en découle, et accessoirement à l’impact qu’ont ces travaux sur l’environnement« . La mise aux normes de ces logements aux exigences voulues par le développement durable reste « l’affaire d’une minorité, initiée ou fortunée« .
Un parc hétérogène
Même si « la majorité des propriétaires approuve le principe de la sauvegarde de l’environnement, rares sont ceux qui, aujourd’hui, sont prêts à payer pour protéger la planète, ni même d’ailleurs pour obtenir des améliorations pour leur confort, leur santé ou leurs dépenses d’énergie sur le long terme« , a ajouté la Fnaim.
Pour l’institution « consciente de l’hétérogénéité du parc » de l’immobilier ancien, il est impossible d’élaborer des « mesures simples et homogènes » applicables à tous ces logements. Pour la Fnaim, l’objectif prioritaire est de mettre aux normes des logements et immeubles les plus « énergivores« . Ces travaux sont « susceptibles de générer le meilleur bénéfice immédiat en termes d’économie« .
« Objectifs de développement durables simples »
La Fnaim compte sur des « objectifs de développement durable simples, accessibles et encourageants« . Elle souhaiterait que des « référentiels » et des « méthodes opérationnelles nationales » soient fournis aux professionnels de l’immobilier pour établir des « bilans thermiques fiables et probants« .
Pour René Pallincourt, président de la Fnaim, « il faudrait faire un diagnostic thermique de tous les logements puis établir la facture énergétique. Un état des lieux est aussi nécessaire pour donner la priorité aux logements énergivores, et apprécier la nature des travaux à entreprendre. Enfin, il faut un réel engagement de la part des techniciens qui entreprendront ces travaux« .
Sur le plan financier, l’institution propose un « crédit d’impôt incitatif » ainsi que « la création parallèle d’un produit bancaire simple, défiscalisé et non plafonné » pour réaliser des travaux « visant au développement durable« .
Des propositions faites au gouvernement
– Etablir un état des lieux du niveau de consommation pour l’immobilier existant.
– Fixer et hiérarchiser au niveau national des priorités de traitement des logements les plus énergivores.
– Préconiser des travaux simples et accessibles qui diminuer la consommation des logements.
– Faire établir avant les travaux un certificat plus approfondi que le diagnostic.
– Entreprendre une communication efficace et pédagogique à destination des propriétaires.
– Modifier la loi du 6 juillet 1989 afin de faciliter les travaux visant une économie d’énergie.
– Mettre en place un label valorisant le développement durable dans le parc immobilier ancien.
Commentaires récents