Selon un rapport de l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), les biocarburants ne seraient pas la meilleure solution pour l’avenir.
Pour l’organisation, multiplier par 10 la part des biocarburants dans la consommation totale de carburants d’ici à 2050, comme le souhaiterait George W Bush, président des Etats-Unis, pourrait occasionner de profonds bouleversements.
Selon l’OCDE, la première conséquence de cette politique serait une hausse des prix des denrées alimentaires de 20 % à 50 %. Selon le rapport, « la capacité des biocarburants à couvrir une part importante des besoins énergétiques des transports sans nuire aux prix alimentaires ou à l’environnement est très limitée« .
L’OCDE estime que « la poussée actuelle en faveur du développement des biocarburants crée des tensions intenables qui bouleverseront les marchés sans générer des bénéfices environnementaux significatifs« . L’alimentation et l’eau seraient les principaux marchés touchés.
Réduction des GES de 3%
Pour l’organisation, « aussi longtemps que les valeurs environnementales ne seront pas intégrées par les marchés, il existera des incitations puissantes au remplacement des écosystèmes naturels (forêts, marécages, pâturages) par des cultures bioénergétiques« . Ainsi, l’éthanol et le biodiesel pourront se révéler plus dommageables, si l’acidification des sols, l’usage des engrais et des pesticides, ainsi que les atteintes à la biodiversité sont pris en compte.
Afin de ne pas faire face à une telle situation, l’OCDE demande aux Etats de réduire les subventions accordées aux biocarburants. L’organisation critique le développement des biocarburants qui pourraient occasionner de graves conséquences sociales et écologiques.
Selon le rapport de l’OCDE, les biocarburants ne permettraient de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) que de 3 %, pour un coût très élevé pour le contribuable. Ainsi, les Etats-Unis dépenseraient environ 5 milliards d’euros par an pour subventionner le bioéthanol.
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