Le 20e anniversaire de la signature du Protocole de Montréal, le 16 septembre 2007, est une invitation à se retourner sur les épisodes qui ont ponctué jusqu’à présent l’histoire du trou de la couche d’ozone. Inscrite dans l’inconscient collectif comme une des premières crises environnementales majeures, sa gestion exemplaire doit permettre aujourd’hui d’en tirer les enseignements, en particulier dans le cadre des négociations internationales de l’après Kyoto.
Du constat scientifique à l’alerte de l’opinion et des gouvernements jusqu’à la mobilisation de la communauté internationale pour s’engager dans l’élimination des substances responsables de la destruction de la couche d’ozone, la gestion de cette crise apporte la preuve que face aux menaces écologiques il existe des réponses efficaces. Cet anniversaire est une occasion pour la communauté internationale de se réjouir des succès remportés sur le front de la couche d’ozone mais il ne s’agit en aucun cas de baisser la garde.
191 pays signataires
A ce propos, les 191 pays signataires du Protocole prennent chaque année des décisions à l’unanimité. Les objectifs de réduction de la production et de la consommation des substances appauvrissant la couche d’ozone ont été atteints à près de 95%. Depuis 1991, le Fonds multilatéral pour l’application du Protocole a attribué 2 milliards de dollars US d’aides aux pays les moins avancés pour atteindre les objectifs. Grâce à ces efforts la couche d’ozone pourrait se reconstituer en 2050 au dessus de nos têtes. Cependant les effets du changement climatique, s’il s’accentuait, pourraient différer la reconstitution de la couche d’ozone.
Lors de la 19ème réunion des parties qui se tiendra du 17 au 21 septembre à Montréal, la France et l’Union européenne soutiendront des positions ambitieuses pour inclure le bromure de n-propyle dans la liste des substances réglementées et accélérer l’élimination des hydrochlorofluorocarbures (HCFC).
Adopter un comportement éco-citoyen
Cette question prendra une part importante des débats du fait de leur contribution élevée à l’effet de serre et de leur implication dans les mécanismes de développement propre du protocole de Kyoto. « Il est absolument nécessaire d’adopter une approche intégrée sur les questions environnementales internationales. Une gouvernance mondiale est indispensable pour relever les défis écologiques du XXIème siècle » a souligné la secrétaire d’Etat.
Par ailleurs, au second semestre 2008, la France présidera les travaux de révision du règlement européen sur les substances appauvrissant la couche d’ozone. Dernièrement, la France a renforcé le cadre réglementaire de la récupération et du traitement des fluides frigorigènes contenant des substances appauvrissant la couche d’ozone et de gaz à effet de serre, ainsi que celui relatif à la compétence des intervenants sur des équipements de réfrigération et de climatisation.
Attention aux vieux frigos
A cette occasion, Nathalie Kosciusko-Morizet a appelé les détenteurs de réfrigérateurs usagés pouvant contenir des substances nocives pour la couche d’ozone ou contribuant au changement climatique à adopter un comportement éco-citoyen en utilisant les filières dédiées.
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