Michel Barnier a présidé mercredi dernier le Grand Conseil d’Orientation de l’Agence bio. Il a profité de l’occasion qui lui était donnée pour présenter un plan d’action global en faveur de l’agriculture biologique. Ce plan intègre les thématiques nécessaires au développement de ce mode de production respectueux de l’environnement selon cinq axes.
Il s’intéresse dans un premier temps à la recherche, au développement et à la formation. Michel Barnier estime en effet que c’est en amont de la production que les premiers efforts doivent porter, notamment par une réorganisation et une croissance des moyens de recherche et de développement et aussi par la mobilisation de l’enseignement agricole.
Il est aussi nécessaire de prévoir une structuration de la dilière, notamment en priorisant l’accès au Fonds d’intervention stratégique des industries agroalimentaires (FISIAA) et en renforçant l’action de l’Agence BIO qui sera dotée d’un fonds de structuration des filières de 3 millions d’euros par an pendant les cinq années du plan d’action.
Le plan évoque également la consommation de produits bio. L’une des voies du développement de la consommation passe par la restauration collective. Le ministère de l’agriculture et de la pêche montrera l’exemple notamment en proposant dans les restaurants collectifs de toutes ses implantations des produits issus de l’agriculture biologique.
Une législation adaptée
Mais, rien ne peut se faire sans une législation adaptée. Les dispositifs législatifs et réglementaires en vigueur et ceux à venir doivent prendre en compte les spécificités de l’Agriculture biologique, de ses pratiques culturales respectueuses de l’environnement.
Enfin, il faut oeuvrer pour la conversion et la pérennité des exploitations biologiques. Afin de favoriser les conversions et le maintien des exploitations, la reconduction du crédit d’impôt et sa revalorisation seront proposées.
Ce projet qui doit mobiliser l’ensemble des acteurs publics et privés, producteurs, transformateurs ou distributeurs sera l’une des contributions du ministère de l’agriculture et de la forêt dans le cadre du grenelle de l’environnement. Il sera mis en débat avec l’ensemble des acteurs concernés.
Pour Michel Barnier, « seuls un objectif clair et une politique volontariste permettront de relever le défi d’amener l’offre française en agriculture biologique à un niveau permettant de satisfaire la demande des consommateurs dès 2012 ».
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