Selon une nouvelle enquête Eurobaromètre menée pour le compte de la Commission européenne, les Européens s’intéressent davantage aux résultats de la recherche médicale et sanitaire qu’aux informations internationales, économiques et sociales.
«Cette enquête Eurobaromètre montre l’intérêt croissant que portent les Européens à la recherche, et notamment aux domaines qui les concernent directement. Les besoins d’information en matière de recherche sanitaire et médicale sont certes liés au vieillissement de la population, mais il est encourageant de constater la curiosité qu’éveillent aussi les sciences et les technologies chez la jeune génération. Cette enquête témoigne de la nécessité de communiquer au public les résultats des travaux de recherche que nous soutenons» a déclaré Janez Poto?nik, membre de la Commission européenne chargé de la science et de la recherche.
La Commission européenne a effectué cette enquête d’opinion «Eurobaromètre» afin d’évaluer le degré d’intérêt et le niveau d’information des Européens à l’égard de la recherche sanitaire et médicale. Cette enquête vise plus précisément à établir dans quelle mesure le public est informé des projets européens de recherche menés en collaboration dans les domaines de la biologie et de la médecine et à définir les facteurs et les sources d’information pouvant contribuer à sensibiliser l’opinion.
71% des Européens intéressés par la recherche médicale
Une nette majorité d’Européens s’intéresse à la recherche médicale et sanitaire (71 %), ainsi qu’aux sciences et technologies (60 %). Pour un très grand nombre des personnes interrogées (84 %), l’environnement est le principal sujet de préoccupation. En outre, les Européens suivent davantage les progrès de la recherche en matière de santé que les sujets d’actualité européens et internationaux (70 %) et les questions économiques et sociales (68 %). L’intérêt du public pour la recherche médicale et sanitaire croît avec l’âge (76 % des personnes de 55 ans et plus contre 61 % des 15-24 ans).
Les Européens ont pour sujets de prédilection les résultats de la recherche médicale (78 %) et les découvertes récentes concernant les maladies les plus graves (60 %). Ils sont à l’affût des informations pouvant les aider à mieux se protéger contre les maladies infectieuses. Cet intérêt pour les résultats de la recherche est plus marqué encore chez les personnes âgées et celles ayant souffert d’une affection chronique ou menaçant le pronostic vital, ou ayant fait une telle expérience dans leur famille.
Plus de la moitié des Européens (52 %), en particulier dans les «anciens» États membres, savent que les chercheurs spécialisés en biologie ou en médecine ont la possibilité de travailler en collaboration avec d’autres chercheurs européens sur des projets communs; 44 % d’entre eux ont conscience du rôle que joue l’Union européenne dans le financement de ces projets communs de recherche.
Interrogés sur la fiabilité des sources d’information en matière de recherche biologique et médicale, les Européens avouent avoir tendance à se fier plus volontiers aux médecins ou personnels médicaux (53 %) et aux chercheurs rattachés à des universités ou laboratoires nationaux (47 %), et à la presse spécialisée (31 %). En matière d’information, les institutions internationales, dont l’Union européenne, et les organisations non gouvernementales jouissent d’un plus grand crédit que les autorités régionales ou nationales.
Informés par la télé
Le principal canal d’information utilisé par les Européens pour s’informer dans les domaines des sciences et de la recherche demeure la télévision (70 %), suivie par les journaux, la radio et les magazines. L’enquête souligne également le recours croissant à internet en tant que source d’information scientifique (19 %), principalement chez les jeunes.
Cette enquête repose sur 29 000 entretiens menés dans 29 pays, soit les 27 États membres de l’UE, la Turquie et la Croatie.
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