Un magistrat américain a débouté le ministère de la Justice californien qui accusait les 6 premiers constructeurs automobiles du marché américain de contribuer au réchauffement climatique en Californie.
Martin Jenkins, magistrat américain a rejeté une plainte déposée par l’Etat de Californie et a donné raison aux « Big Six« , c’est-à-dire Chrysler, General Motors, Ford, Toyota, Honda et Nissan. Ces derniers estimaient que les poursuites lancées contre eux il y a un an par Bill Lockyer, le ministre de la Justice californien de l’époque, étaient non fondées.
Trop de rejets de CO2
Selon l’ancien ministre de la Justice, leurs modèles rejetteraient trop de dioxyde de carbone (CO2), l’un des gaz responsable du réchauffement climatique. Pour le juge chargé du dossier, les tribunaux manquent de cadre légal pour déterminer la responsabilité des véhicules dans le réchauffement climatique. Selon lui, il faudrait que le Congrès s’occupe de ce sujet.
En septembre dernier, le démocrate Bill Lockyer, avait déclaré que « le réchauffement climatique mondial cause des torts importants à l’environnement de la Californie, à son économie, son agriculture et à sa santé publique. (Son) impact coûte déjà des millions de dollars et le prix augmente de jour en jour« .
« Les émissions des véhicules sont la source croissant le plus rapidement des émissions de carbone contribuant au réchauffement climatique, mais le gouvernement fédéral et les constructeurs automobiles ont refusé d’agir. Il est temps que ces entreprises soient tenues responsables de leur contribution à cette crise« , avait-il ajouté.
« Agir en justice »
Edmund Brown, le successeur de Bill Lockyer, est « déçu » de la décision qui a été rendue en début de semaine. Il s’est déclaré prêt à poursuivre le combat mené par son prédécesseur. Il souhaiterait que l’agence fédérale de protection de l’environnement impose des normes « vertes » plus drastiques. « Nous pensons que puisque le gouvernement fédéral est resté inactif, il nous faut agir en justice« , a-t-il déclaré.
Si aux Etats-Unis la plainte n’a pas abouti, une autre procédure judiciaire a donné tort aux constructeurs automobiles au Japon. Le 17 août dernier, sept constructeurs japonais ont été contraints à verser près de 8 millions d’euros de dommages à des plaignants asthmatiques.
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