Chaque fois que nous respirons, nos poumons inhalent des substances et particules originaires de la pollution issue des automobiles, industries, construction ou autres sources relatives à l’activité humaine. Ces polluants compromettent la qualité de l’air et présentent un danger pour l’environnement et la santé.
Les pires polluants, selon le rapport de la Commission européenne « Stratégie thématique sur la pollution atmosphérique » sont les particules en suspension et l’ozone troposphérique qui se trouve dans les basses couches de l’atmosphère (entre 0 et 17 kilomètres). L’exposition à ces polluants peut avoir des conséquences sur la santé.
L’ozone est généré à partir de la réaction d’autres polluants, les oxydes d’azote et les composés organiques volatils (des centaines de substances comme le méthane, le benzène, le formaldéhyde, émis par l’industrie et les automobiles). Comme il se forme par une réaction photochimique, les plus importants niveaux de pollution due à l’ozone sont enregistrés les jours ensoleillés.
En ce qui concerne les particules en suspension, elles comportent des milliers de particules solides (poussière, suie, pollen, cadmium …) et des substances chimiques (acide sulfurique, pétrole, dioxines …) en suspension dans l’air. Ces particules sont directement issues d’une source polluante, comme les voitures ou la construction.
Pas de limites
L’un des aspects les plus inquiétants est qu’il n’existe pas de taux limite. Même si l’exposition à ces polluants est faible, ceux-ci sont dommageables pour la santé. Selon des données de la Commission européenne, si la qualité de l’air s’améliore, les problèmes de santé associés à la pollution de l’air feraient plus de 76 000 décès prématurés par an. Mais, si la qualité de l’air reste aux niveau actuels, cette pollution pourrait tuer au moins 272 000 personnes par an.
Il y a des estimations encore plus pessimistes. Fin 2006, un rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) affirmait que, du fait de la pollution de l’air, plus de deux millions de personnes meurent chaque année dans le monde. Selon le rapport, la moitié de ces décès surviendrait dans les pays développés, à cause de la pollution provoquée par le trafic routier et l’industrie.
Les particules les plus dangereuses
Les particules en suspension et l’ozone sont les polluants qui affectent le plus de personnes. Le danger est lié à la taille : plus les particules sont petites, plus elles ont de facilité à pénétrer dans l’organisme humain. Les particules d’un diamètre inférieur à 10 micromètres, dénommées PM10, peuvent accéder à la partie supérieure du tractus respiratoire, et les particules de moins de 2,5 micromètres, ou PM2,5, peuvent arriver jusqu’aux poumons, ce qui fait qu’elles sont potentiellement plus dangereuses.
L’exposition régulière aux particules augmente le risque de développer des maladies cardio-vasculaires et respiratoires. L’ozone des basses couches de l’atmosphère peut causer des problèmes respiratoires, des crises d’asthme, et être responsable de maladies pulmonaires.
Pour l’OMS, il ne faudrait pas dépasser une limite moyenne annuelle de 10 microgrammes de PM2,5 par mètre cube d’air et 20 microgrammes de PM10 par mètre cube d’air. Pour l’ozone, l’OMS recommande une valeur moyenne de 100 microgrammes par mètre cube.
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