En dépit des diverses menaces de ruptures et de boycott des participants à la réunion de travail préparatoire au Grenelle sur les OGM, le groupe de travail a tout de même réussi à arrêté les contours de la future loi promise par Jean-Louis Borloo.
La vice-présidente du groupe, la sénatrice « Vert » du Nord, Marie-Christine Blandin, confiait à l’AFP que « le débat sur la loi future a bien évolué et bien posé les exigences politiques, économiques et sociétales« . Il faut cependant noter l’absence des semenciers et de la FNSEA, qui souhaitaient marquer leur désapprobation aux récentes déclarations de Jean-Louis Borloo.
Un consensus se serait donc dégagé sur plusieurs points et notamment sur le fait qu’aucune évaluation scientifique sérieuse des risques n’est actuellement pratiquée, mais aussi pour abandonner le seuil de 0,9% d’OGM, seuil au delà duquel un étiquetage des produits serait obligatoire.
Il est également prévu la création de la Haute autorité pluridisciplinaire et indépendante, voulue par Jean-Louis Borloo, chargée d’évaluer non seulement les risques des OGM mais aussi leur intérêt social et économique.
En revanche, d’autres propositions, faute de consensus, seront soumises en annexe au groupe de travail. C’est le cas notamment du principe de responsabilité du semencier en cas de contamination accidentelle, principe prôné par l’association France Nature Environnement. Arnaud Gossement, membre de France Nature Environnement et présent à cette réunion confiait à l’issue des débats, « l’intéret à nos yeux, est que le texte identifie clairement les consensus et les dissensus, chacun a pu défendre son point de vue et arrêter publiquement sa position, à l’exception des semenciers et de la FNSEA qui ont choisi de ne pas être là« .
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