Les groupes de travail préparatoire au prochain Grenelle de l’Environnement s’apprêtent à rendre leurs conclusions. Ainsi, l’atelier n°6, qui a décidé de s’attaque au problème déjà évoqué de l’abus de l’argument écologique dans les publicités, souhaite la suppression du BVP.
L’avenir du BVP, Bureau de Vérification de la Publicité, organe d’autorégulation de la profession publicitaire, au sein duquel siègent, des représentants des médias, des annonceurs et des agences, devient de plus en plus sombre. En effet, l’atelier préparatoire au Grenelle de l’Environnement n°6 a décidé de sa suppression.
Il serait alors remplacé par un « conseil supérieur de la publicité », mettant les professionnels sous la houlette des pouvoirs publics et des associations, et chargé de contrôler avant diffusion, tout type de publicité. Fini donc, l’autorégulation et l’autodiscipline, et les professionnels seront dès lors soumis à une règle extérieure.
Quant au financement de ce nouvel organisme, les associations environnementales proposent de ponctionner d’une taxe de 1% les quelques 32,5 millions d’euros dépensés chaque année en communication.
Durcissement et ouverture
Face à cette menace de suppression, le BVP entend bien réagir. Il rappelle dans un premier temps qu’au cours de l’année 2006, sur 181 publicités recensées utilisant l’argument écologique, le BVP n’en avait relevé que 11, qui contrevenaient aux recommandations en matière de développement durable. Mais, en dépit de cette faible dérive, le BVP compte dans un second temps, durcir encore son code de conduite sur le développement durable et ouvrir la porte aux associations concernées.
Si l’idée d’un CSP n’est pas forcément bien accueillie au sein des professionnels, Jean-Louis Borloo ne semblait pas défavorable au départ à l’idée.
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