Vendredi dernier, un accord « historique » a été conclu par près de 200 pays réunis à l’occasion du 20e anniversaire de l’adoption du protocole de Montréal sur la protection de la couche d’ozone.
Le Programme des Nations unies pour l’Environnement (Pnue) demandait que la production et l’utilisation des hydrochlorofluorocarbones (HCFC) soient interdites dix ans avant les dates initialement prévues par le protocole de Montréal signé en 1987. Il a donc été décidé que ces substances nocives pour la couche d’ozone soient interdites en 2020 pour les pays industrialisés et en 2030 pour les pays en développement.
Tous les gouvernements des pays présents à Montréal ont accepté que la production d’HCFC soit gelée en 2013 à son niveau de 2009-2010. Les pays développés ont accepté de réduire cette production de 75% dès 2010, puis de 90% en 2015, alors que les pays en développement, la réduiront de 10% en 2015, de 35% en 2020 et de 67,5% en 2025.
Les HFCF, utilisés comme gaz réfrigérant et comme agent propulseur dans les aérosols, en remplacement des CFC (chlorofluorocarbures), ont été interdits à partir de 2000 à cause de leur contribution à la destruction de la couche d’ozone. Les HCFC sont moins stables que les CFC, donc moins destructeurs. Cependant, ils ont un impact non négligeable sur la couche d’ozone et sont de puissants gaz à effet de serre (GES).
Lutter contre le réchauffement climatique
« Nous assistons aujourd’hui à une action historique pour notre environnement« , a estimé John Baird, ministre canadien de l’Environnement. « Les gouvernements avaient une occasion en or de traiter du double défi du changement climatique et de la protection de la couche d’ozone et ils l’ont saisie« , a déclaré Achim Steiner, directeur exécutif du Pnue.
« Si nous n’étions pas parvenus à un accord, la production d’HCFC aurait doublé d’ici à 2015« , a-t-il ajouté. Selon lui, cette mesure devrait permettre d’éviter de rejeter des milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES). Selon le Pnue, l’interdiction anticipée des HCFC devrait permettre de réduire de 3,5% les émissions de GES dans le monde.
« Cet accord aura des bénéfices substantiels sur le changement climatique. (…) Cette action n’accélèrera pas seulement la restauration de la couche d’ozone mais elle représente aussi l’une des nouvelles actions mondiales les plus significatives pour lutter contre le réchauffement climatique en réduisant les gaz à effet de serre produits par les substances éliminées« , a indiqué la Maison Blanche, dans un communiqué.
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