Jean-Louis Borloo, le ministre de l’Ecologie, du Développement et de l’Aménagement durables, a reçu hier Jean-Michel Lemétayer, président de la FNSEA, pour une rencontre de près de deux heures. L’objectif de cette rencontre était avant tout de « calmer le jeu » et renouer le contact.
Pour la FNSEA qui a menacé de se retirer du Grenelle, il apparait difficile d’interdire les cultures OGM alors même que leur importation se pratique à grande échelle et que les français en consomment tous les jours. « Il faut cesser les hypocrisies. Le gouvernement ne peut pas interdire les OGM pour plaire à l’opinion et continuer d’en importer« .
De plus, pourquoi interdire la culture du maïs MON 810 alors même qu’elle est autorisée par la Commission européenne ? Cette autorisation européenne peut par ailleurs offrir aux céréaliers furieux à l’idée d’un moratoire, d’attaquer une éventuelle décision française devant la Cour européenne de justice à Bruxelles.
La culture de maïs génétiquement modifié MON 810 est passée de 5.000 hectares en 2005 à 22.000 hectares en 2006. Selon les agriculteurs qui l’exploitent, ce maïs leur évite des traitements insecticides contre la pyrale, évite le développement des mycotoxines et améliore le rendement de 15%. Pour eux, le calcul est vite fait.
C’est Nicolas Sarkozy qui décidera
Jean-Louis Borloo a cependant su être persuasif puisque la FNSEA a accepté de revenir dans le « jeu » du Grenelle. A l’issue des débats, le ministre affirmait « nous n’avons pas tranché sur le moratoire. Sur le fond, on attend la fin du mois« . Il a également annoncé que « c’est le président qui décidera« . Il a également tenu à préciser que si moratoire il y a, ce dernier ne concernerait pas les travaux de recherche pratiqués à partir d’OGM. Il ne concernerait donc que les cultures en plein champ.
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