Selon une étude publiée hier par Fédération de l’industrie allemande (BDI) et le cabinet McKinsey, il est possible de réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) de 26% en Allemagne d’ici à 2020 sans porter préjudice à la croissance économique allemande ou à la qualité de vie.
Au-delà de ce taux, la réduction de émissions de GES aurait un coût économique. Selon les auteurs de l’étude, une réduction de plus de 31% est impossible sans recourir à l’énergie nucléaire. Or, même si Angela Merkel, chancelière allemande, est favorable au nucléaire, elle s’était engagée à renoncer à cette énergie.
Actif concernant la lutte contre le changement climatique, l’Allemagne s’est engagée à réduire de 40% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2020 par rapport au niveau de 1990. L’Allemagne double les objectifs communautaires puisque, dans le même temps, l’Union européenne souhaite réduire ses émissions de GES de 20%.
Coût final nul
D’après les estimations, sans recourir au nucléaire, une réduction des émissions de GES d’ici à 2020 est envisageable à hauteur de 26%. Selon l’AFP, le coût moyen par tonne de CO2 économisé serait de l’ordre de 20 euros, soit l’équivalent de la valeur du crédit-carbone obtenu par tonne de CO2 évité. Ce dernier pourrait alors être échangé à la Bourse européenne du carbone. Au final, le coût serait nul.
La bourse internationale du carbone est un outil mis en place en 2005 par les pays signataires du protocole de Kyoto pour lutter contre le réchauffement climatique. L’idée était d’inciter les industriels à investir dans des technologies qui respectent l’environnement et à défaut d’acheter sur le marché des droits d’émission aux entreprises les plus vertueuses.
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