Hier, en raison des problèmes qui secouent la Birmanie, Nicolas Sarkozy, président français, a invité les entreprises françaises à cesser leurs investissements en Birmanie.
Après avoir rencontré Sein Win, « Premier ministre » de l’opposition birmane en exil, Nicolas Sarkozy a déclaré : « la France appelle l’ensemble de ses sociétés privées, Total par exemple, à faire preuve de la plus grande retenue, s’agissant des investissements en Birmanie, en demandant qu’il n’y en ait pas de nouveau« .
Total est présent en Birmanie depuis 1992, sur le champ gazier de Yadana, au sud de la Birmanie, où il a produit l’année dernière 17,4 millions de mètres cube de gaz par jour, qui alimentent des centrales électriques en Thaïlande.
« Total n’investit plus en Birmanie depuis environ dix ans. (…) Il a investi massivement sur le projet de Yadana il y a une dizaine d’années, mais n’a pas prévu d’autres investissements depuis« , a affirmé une porte-parole du groupe pétrolier à l’AFP.
« Une filiale du groupe reste présente dans le pays, employant environ 270 personnes, pour continuer à faire tourner le projet de Yadana« , a-t-elle ajouté. Le groupe, qui est le premier investisseur en Birmanie, met en avant son programme socio-économique mis en place depuis 1995 qui bénéficie à 50 000 birmans.
Les Verts souhaitent le retrait de Total
« Au-delà d’un appui aux sanctions qui pourraient être décidées au niveau des Nations unies, la France peut agir immédiatement contre les exactions de la dictature birmane. (…) Le gouvernement doit exiger de la compagnie pétrolière Total qu’elle se retire de Birmanie« , a indiqué Yann Werhling, porte-parole des Verts, dans un communiqué.
Rama Yade, secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, a déclaré au micro de la radio RTL : « Imaginez que Total sorte de Birmanie, qu’est ce que ça change? Le fait que Total soit présent en Birmanie n’a jamais empêché l’Union européenne de proposer et de rendre effectives ses propres sanctions« .
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