« Me voilà avec l’avenir de la planète autour du cou ! » C’est effectivement via une clé USB que Jean-Louis Borloo s’est vu remettre hier matin l’ensemble des rapports des différents groupes de travail du Grenelle de l’environnement. Le ministre de l’Ecologie, du Délevoppement et de l’Aménagement durables a profité de l’occasion pour saluer le travail et la disponibilité de tous les membres des groupes de travail.

Les présidents des six groupes de travail ont indiqué être arrivés sans beaucoup de difficultés à élaborer des propositions concrètes. Cependant, les présidents du groupe « climat », Jean Jouzel, climatologue et Nicholas Stern, économiste reconnu, font état d’un « constat de désaccord » sur la question du nucléaire.

De même, Laurence Tubiana, la vice-président du groupe « production et consommation » reconnaît que les débats entre agriculteurs et associations de défense de l’environnement ont été « sportifs ». Quant aux OGM, on a très récemment échappé de peu à un retrait de certains protagonistes comme la FNSEA.

La consultation nationale

L’heure est désormais au débat public. La seconde phase qui va s’initier est celle de la consultation nationale. « Ce sont des propositions, il faut maintenant que les français s’en emparent« , commente Jean-Louis Borloo lors de sa conférence de presse. Il poursuit, « nous n’avons aucune autre perspective que de changer radicalement la donne et de faire cette révolution écologique« .

Selon un sondage LH2 réalisé par le ministère de l’Ecologie, 93% des français se déclarent prêts à faire des efforts quotidiens pour la planète et 49% d’entre eux se disent plutôt optimistes sur l’issue du Grenelle.

La consultation se fera sur Internet à l’adresse suivante: www.legrenelle-environnement.fr, mais également à l’occasion de réunions dans certaines villes de province. Un débat sans vote est également programmé les 3 et 4 octobre prochain au Parlement. Une synthèse de ces débats sera alors présentée avant la table ronde finale qui se tiendra fin octobre.